Par la profusion d’images violentes, les médias audiovisuels encourageraient une conception sauvage des relations entre individus notamment chez les jeunes.
Le risque de violence attisé par la présence des caméras n’est pas nouveau, en effet, la concurrence entre les chaînes incite à une surenchère d’images violentes pendant les journaux télévisés.
Dans une conception objectiviste, on peut penser que les journalistes ne sont pas responsables des éventuels effets d’amplification que leurs présences entraînent, ils ne font que remplir leur devoir d’information. Ces effets sont conçus comme des difficultés techniques que les professionnels se doivent de gérer. Pourtant montrer des images chocs des banlieues en flammes pour alimenter les journaux est perçu comme un dispositif à effets pervers.
Les journalistes sont sous haute pression : des voitures de France 2 et France 3 brûlées, des équipes de i > télé prises pour cibles et pourtant aucun n’a refusé de se rendre sur les lieux.
Récemment les téléspectateurs ont pu observer un inversement des tendances c’est-à-dire que la parole est donnée majoritairement aux victimes et de ce fait la décrue des violences s’est accentuée.
Subsiste donc toujours la même déduction : la violence filmée engendre la violence dans la réalité.
Source :
– DAGNAUD (M) Médias et violence, l’état du débat, la documentation française n° 886 mars 2003, 124 pages
– La Provence du 14 novembre 2005
– Télé Star du 19 au 25 novembre 2005
Linda COMBE