Al Manar, chaîne libanaise, proche du Hezbollah, avait diffusé en plein ramadan un feuilleton susceptible d’être qualifié d’antisémite et donc contraire aux dispositions de la loi du 30 septembre 1986. De plus, selon cette même loi, la chaîne aurait du être conventionnée par le CSA pour pouvoir être légalement diffusée. Elle avait donc été finalement interdite en France.
Le Liban avait d’ailleurs dénoncé la procédure de référé comme un procès politique.
Bannie des écrans français depuis le 17 décembre 2004, Al Manar avait déclenché une procédure en avril 2005 pour contester les décisions du CSA et du Conseil d’Etat.
En novembre 2004, quelques jours après l’obtention d’une autorisation de diffusion « sous condition », la télévision du parti chiite donnait la parole à un intervenant qui s’élevait contre « les tentatives sionistes de transmettre le sida aux populations arabes ». En réaction le CSA avait résilié la convention, qui interdisait à la chaîne notamment les incitations à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale.
Le Conseil d’Etat a examiné mercredi 7 décembre, la requête présentée par Me Denis Garreau, avocat d’Al Manar. Cette dernière demandait l’annulation de la décision unilatérale du CSA, jugée impartiale et politique.
Le Conseil d’Etat a confirmé l’interdiction définitive de la chaîne en France mais Al Manar reste disponible via d’autres satellites européens qui échappent à la compétence du CSA.
Source : www.blog.france2.fr
Linda COMBE