Mercredi 3mai, la 16 éme journée internationale de la liberté de la presse a été célébrée sur le Parvis des droits de l’homme, Place du Trocadéro à Paris. Chaque année, Reporters sans frontières (RSF) organise dans le cadre de cette journée un événement visuel pour mobiliser les médias et sensibiliser le grand public à son nécessaire engagement en faveur de la liberté de la presse et rappeler que la démocratie recule chaque fois qu’un pays bafoue le droit de chacun à informer et à être informé.
A cette occasion, RSF a communiqué le bilan de l‘année 2005 qui restera comme la plus meurtrière pour les journalistes depuis 10 ans. En effet, selon l’organisation, 63 journalistes et 5 collaborateurs des médias ont été tués en 2005. A cela s’ajoutent les agressions, les menaces ou encore les enlèvements dont ont été victimes les reporters. Tout le monde se souvient de l’enlèvement de Florence Aubenas et d’Hussein Hanoun au début de l’année 2005. Près du tiers de la population mondiale vit actuellement dans un pays où il n’existe aucune liberté de la presse. Au Liban par exemple, les journalistes vivent dans la crainte de l’attentat à la voiture piégée qui a déjà tué deux collaborateurs du quotidien An-Nahar et gravement blessé la présentatrice de la chaîne de télévision LBC. Les exemples sont encore nombreux ou la censure fait place à la liberté.
Pourtant, la liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux qui repose sur la liberté d’opinion et de pensée, consacrée par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen qui dispose que : « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. ».
Dans de nombreux pays encore la presse n’est pas libre et c’est pour cela que Reporter sans frontière se bat depuis plus de vingt ans en faveur de la liberté de la presse dans le monde.

Sources :
– www.lemonde.fr ;
– www.rsf.org .
Sophie CASTELLANI