LA RADIO NUMÉRIQUE ANNONCÉE EN FRANCE POUR 2008

Après la TNT (Télévision Numérique Terrestre), c’est au tour de la radio de passer au numérique. Depuis plus de dix ans, les grands acteurs du secteur relancent régulièrement le projet d’une numérisation des ondes. Il manquait une norme de diffusion, le ministre délégué à l’Industrie, François Loos, vient d’indiquer son choix : le T-DMB (Terrestrial Digital Multimedia Broadcasting). Le projet du gouvernement comprend également la possibilité d’adopter le DAB+ (Digital Audio Broadcasting) et la norme E-SDR (pour la diffusion par satellite). L’arrêté visant à valider ces choix sera transmis prochainement au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.

Depuis décembre 2005, le T-DMB est utilisé en Corée du Sud où plus d’un million de récepteurs ou de téléphones compatibles étaient en circulation en juin 2006. L’Allemagne a aussi opté pour ce standard l’an passé. Il s’agit en fait d’une solution dérivée du DAB, standard européen pour la diffusion de radios numériques.

Comme la télévision, la radio va donc bénéficier des avantages du numérique. La qualité du son devrait s’améliorer et l’offre de stations s’enrichir. En effet, alors qu’il existe une indéniable saturation des ondes sur la bande FM (environ 6.000 fréquences), en particulier sur les grandes agglomérations, on observe également un déficit de diffusion sur les zones plus rurales. De plus, le numérique permettra à l’auditeur de s’affranchir des horaires en réécoutant à volonté un programme, ou en le mettant sur pause lorsqu’il le souhaite.

Toutefois, les récepteurs radio actuels sont incapables de capter le signal T-DMB. L’émergence de la radio numérique va donc donner naissance à une nouvelle génération de postes. Ils pourront prendre la forme de radios de poche, d’autoradios et seront également combinés à des appareils mobiles déjà existants (téléphones). Or chaque foyer français dispose déjà, en moyenne, de cinq à six postes analogiques. Leur renouvellement pour le passage au numérique risque donc d’être long et onéreux pour les consommateurs.

Le CSA et les stations de radio vont maintenant devoir préparer le terrain avant le basculement vers le numérique. Il y a en effet différentes étapes préliminaires (évaluation des besoins en émetteurs, couverture…) avant de lancer les appels à candidature et d’attribuer les licences de diffusion. Ainsi, l’arrêt de la diffusion de l’analogique est prévu pour le 31 décembre 2011 dans toute l’Europe. En France, les premiers programmes numérisés devraient être diffusés d’ici à un an.
Sources :
www.lefigaro.fr
www.01net.fr

Cécile BLANCHAIS