LE TROUBLE DES ANNONCEURS FACE A L'EFFICACITE D'INTERNET.

A une époque où internet prend une place considérable dans notre quotidien, aussi bien comme outil d’information que de divertissement, il semblerait normal que les annonceurs fassent les yeux doux à ce nouvel outil de communication. Pourtant, peu de marques ont débloqué un budget spécifique à leur publicité online et globalement les messages publicitaires n’ont pas été adaptés à ce nouveau support.

Ce phénomène peut paraître déconcertant, mais s’explique par le fait que les annonceurs ont du mal à dégager les performances et l’efficacité d’internet dans leurs campagnes publicitaires. En effet, selon un sondage de l’institut NPA conseil 24% des adhérents de l’Union des annonceurs (UDA), organisme charger de faire basculer les budgets publicitaires de ses membres sur les écrans PC ou sur les téléphones mobiles, avouent ne pas du tout être informés sur les niveaux d’audience sur internet. C’est pourquoi les annonceurs vont préférer privilégier la publicité et les liens sponsorisés au marketing viral et aux campagnes d’emailing qui sont par ailleurs plus fortement encadrés par le droit communautaire.

… Ainsi, afin d’aider les annonceurs à y voir plus clair, vendredi 19 octobre, s’est tenu au Sénat, de 8h30 à 17h, sous le patronage De son Président M. Christian Poncelet, le colloque annuel de l’IAB France « de la perception à l’efficacité d’internet ». Cet événement organisé en partenariat avec le club Sénat, l’UDA et Kassius, a pour ambition de placer internet au cœur des stratégies médias plutôt que de le singulariser. Ce colloque permet aux annonceurs de donner leur point de vue sur leurs stratégies en matière de web et de publicités interactives.

… Les annonceurs admettent être séduits par l’affinité et la puissance d’internet pour leur campagnes publicitaires, mais ils apparaissent moins enthousiastes face à la performance et à la réactivité de cette Toile. Selon les annonceurs interrogés, cet outil de communication présente essentiellement deux atouts, d’une part la possibilité de mieux cibler leur public et d’autre part l’interactivité. Mais étonnamment les annonceurs ne font pas fie de la dimension internationale d’internet.

Il semble , en dépit de toutes ces éléments, que certains groupes comme NextRadioTv ou Lagardère Active sont décidés d’accélérer le processus de numérisation de leur campagnes publicitaires, avec l’intention pour ce dernier de faire passer son chiffre d’affaire relatif à internet de 3,5% à 10% pour 2009 . Et selon les propos recueillis par Le Figaro économie, Dominique Delporte, le directeur général de Havas Media France reléve que « les annonceurs vivent encore une période de transition.(Mais que) D’ici à cinq ans, le marché aura véritablement basculé dans le numérique ».

Sources : Le Figaro économie du samedi 20 et dimanche 21octobre 2007
http://www.benchmarck.fr/catalogue/publication/64/resume/index.shtml


Géraldine GRIGNON