Le 4 février dernier, le réseau social mondial Facebook avait modifié non sans une certaine discrétion ses conditions générales d’utilisation.
En effet, grâce à cette modification, le site avait la possibilité de conserver les données personnelles de ses membres à vie, y compris si ceux-ci se désinscrivaient.
De plus, un profil créé par un utilisateur restait la propriété de Facebook avec tout ce que cela entraîne comme contenus personnels tels que des photos, des informations privées et professionnelles ou des messages échangés entre utilisateurs etc. …Mais ce n’est pas tout, Facebook se réservait aussi le droit d’utiliser ces données que l’utilisateur les ait effacé ou non.
Même avec toute la discrétion dont le site a fait preuve pour effectuer cette modification, certains utilisateurs l’ont tout de même remarqué. S’en sont suivies de vives protestations qui se sont présentées sous diverses formes. Créations de « groupes » dénonçant cette atteinte aux droits des utilisateurs mais également des appels au boycott de Facebook.
Après quelques jours de ce climat de « révolte », le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg a donc dû reculer et a annoncé le 18 février sur son blog qu’il revenait aux anciennes conditions générales d’utilisation.
Il avait justifié la modification en expliquant que les nouvelles conditions « avaient pour but de permettre à facebook de se couvrir juridiquement » et « d’assurer une meilleure qualité de service ». Son principal argument était de dire que « les photos et messages laissés par un internaute sur les profils de ses amis resteraient en place, même si celui-ci décidait de se désabonner ».
Ce n’est pas la première fois que Mark Zuckerberg dois reculer devant les protestations des utilisateurs de son site. En 2007, le système Beacon avait provoqué une très forte polémique non seulement au sein des utilisateurs mais également auprès de différentes associations de consommateurs.
Ce système permettait aux « amis » d’un membre d’être au courant en temps réel des achats que celui-ci effectuait sur un site partenaire de Facebook (le site Amazon.com par exemple). Beacon posait évidemment des problèmes d’un point de vue du droit au respect de la vie privée car l’utilisateur n’avait aucun moyen de contourner ce système qui lui était imposé.
Mais Beacon avait été retiré au bout de quelques semaines.
Une nouvelle polémique va peut-être prochainement voir le jour si jamais Mark Zuckerberg décidait de rendre le réseau social payant, comme le prétendent certains internautes. Cela ne semble pas être à l’ordre du jour, mais étant donné que la publicité ne semble pas suffire pour rendre Facebook rentable et que c’est le premier des réseaux sociaux en terme d’inscrits avec 175 millions d’utilisateurs, on peut se demander si la crainte des internautes ne risque pas de devenir réalité.
La question est de savoir si les usagers réussiraient-ils à faire céder Facebook encore une fois.
Sources :
www.lefigaro.fr
www.lemonde.fr
Sarah LABIDURIE