Après le Cloud Player lancé par Amazon fin mars 2011, c’est au tour du géant de la toile Google de lancer son système de streaming musical. En effet, bien conscient de l’ampleur du phénomène que représente l’écoute de musique sur internet,Google lance Google Music Beta, un système qui permet à chaque utilisateur de disposer d’un espace de stockage gratuit pouvant contenir jusqu’à 20 000 morceaux.
Pour l’instant disponible qu’aux Etats-Unis et sur invitation, Google Music Beta utilise le système de Cloud Computing autrement dit le nuage informatique qui permet de transporter sa musique sans nécessiter l’utilisation d’un câble. L’accès à la musique en ligne étant alors totalement dématérialisé. Avec ce système, les utilisateurs peuvent accéder à leurs listes de lectures préalablement enregistrées sur le serveur en utilisant différents terminaux tels que leur baladeur, leur téléphone portable, leur tablette tactile ou bien leur ordinateur sous réserve que ces derniers soient équipés d’Android. Par ailleurs, Google Music pourra aussi s’utiliser en mode hors connexion sur une certaine sélection de titres.
Mais contrairement au service Cloud Player d’Amazon compatible avec l’Ipad et l’Iphone, Google Music Beta ne peut pas s’utiliser sur les appareils Apple puisqu’il fonctionne avec le format flash encore incompatible avec ces derniers. En revanche, les titres achetés sur Itunes peuvent sans difficultés être ajoutés à l’espace de stockage mis à disposition par Google Music Beta.
Un certain point vient tout de même assombrir ce service proposé par Google. En effet, Google Music ne permet pas l’achat des titres directement sur son site. N’ayant pas trouvé d’accord avec les majors de l’industrie musicale qui exigeraient selon elle ” des conditions déraisonnables et insoutenables” la firme ne peut pas proposer une vente directe des titres sur son site. Tout comme Amazon, Google va donc lancer son offre sans le soutien des majors. Google considère que son offre est légale en l’assimilant à une sauvegarde en ligne ou un transfert sur un baladeur numérique mais dans un soucis de protection du droits d’auteur, Google Music ne pourra pas proposer une offre d’achat de musique en ligne sans un accord financier avec les maisons de disque et de fait, une retombée économique pour les artistes.
Alors qu’Apple s’apprête à dévoiler une offre globale incluant aussi un service de streaming le mois prochain, les majors tentent quant à elles de négocier de nouvelles royalties incluant un droit de streaming. L’avenir de la nouvelle consommation de la musique est bel et bien en train de se dessiner, un accès universel et complétement dématérialisé.
Cora SANTOLINI.