Fin octobre, le passage de l’ouragan Sandy sur la côte atlantique des Etats Unis faisait une cinquantaine de morts, provoquait pour quelques milliards de dollars de dégâts matériels et plongeait la ville de New York dans le noir suite à une coupure de courant.
Un quart des tours de relais téléphoniques neutralisé
Selon la Commission fédérale des communications (FCC), l’ouragan aurait ainsi gravement perturbé un quart des tours de téléphonie mobile dans les dix états américains touchés de plein fouet par des vents violents et des inondations. Or, cette situation pourrait encore s’aggraver : si de nombreuses antennes sont encore opérationnelles grâce à des groupes électrogènes, ceux-ci pourraient être rapidement à court de carburant avant que l’électricité ne soit rétablie.
Par ailleurs, ces coupures dans le maillage des réseaux mobiles pèsent sur les parties toujours fonctionnelles des réseaux mobiles en créant des engorgements.
Face à cette situation, les opérateurs de téléphonie mobile américains AT&T et T-Mobile USA ont déclaré qu’ils allaient partager leurs réseaux dans les zones durement frappés par l’ouragan. Ainsi, dans ces zones, les communications de leurs clients passeront par « le réseau le plus opérationnel », quel que soit leur opérateur.
Le site américain http://techcrunch.com rappelle que “le plus grave est qu’il faudra du temps pour que le service retourne à la normale et ce, à moment où la population en a le plus besoin ». Le président de la FCC, Julius Genachowski, guère plus optimiste rajoute : « nous pensons que les pannes de communications pourraient empirer avant de redevenir meilleures, particulièrement en ce qui concerne les réseaux mobiles, à cause des inondations et des coupures de courant »
Le réseau fixe, quant à lui, souvent enterré, à mieux résisté et a pu notamment permettre de joindre les services d’urgence tels que le 911.
Des milliers de sites internet momentanément indisponibles
Sandy a également perturbé le Web. Il y a quelques jours encore, de nombreux sites étaient indisponibles ou en mode secours. En cause, les dommages causés aux « datacenter », ces centres de traitements de données, dont près de 150 d’entre eux sont situés sur la côte Est des Etats-Unis, répartis entre les Etats de New-York, de Virginie et du New-Jersey.
Des redirections du trafic vers d’autres centres en zones non sinistrées ont alors été mises en place par des « aiguilleurs du net »
Ainsi, le journal en ligne « Huffington Post » a ainsi été contraint de publier ses infomations via sa page Facebook ou son compte Twitter, dont les serveurs n’ont pas été touchés.
Des solutions à envisager pour le futur
Après le passage de l’ouragan Irène en Août 2011 qui avait déjà perturbé les réseaux de communication électronique nord américain, la question de savoir comment faire face à ce type d’évènement en termes de réactivité et de protection des citoyens grâce aux réseaux se pose à nouveau.
Ainsi, face à des réseaux de communication terrestres qui sont souvent malmenés dans de pareilles situations alors qu’ils constituent par ailleurs des éléments essentiels pour la gestion des secours d’urgence, les propositions de déploiement de réseaux mobiles à partir de satellites connaissent un regain d’intérêt. Dès lors, ces réseaux capables de couvrir de vastes étendues et de rester complètement opérationnels durant les catastrophes naturelles semblent être une solution efficace.
L’ITU (Union internationale des communications) a d’ailleurs étudié la question après le séisme qui avait ébranlé Haïti en 2010, notamment en vue de standardiser les technologies.
Le Japon, tristement habitué de ce genre de séisme ou autres tsunamis, n’est pas en reste dans la réflexion et envisage aussi très sérieusement le déploiement d’un système satellitaire pour les communications d’urgence.
Enfin, rappelons que les opérateurs disposent également de camions pouvant faire office de stations-relais mobiles en mesure de proposer une couverture temporaire, à la condition que ces zones à couvrir soient encore accessibles.
Sources :
ANONYME, « Ouragan Sandy : le réseau de téléphonie mobile également perturbé », ZDnet, mis en ligne le 31 octobre 2012, consulté le 3 novembre 2012, http://www.zdnet.fr/actualites/ouragan-sandy-le-reseau-de-telephonie-mobile-egalement-perturbe-39784112.htm
ANONYME, « USA: Sandy neutralise un quart des tours relais de téléphonie mobile », Le Nouvel Observateur, mis en ligne le 31 octobre 2012, consulté e 3 novembre 2012, http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121031.FAP2740/usa-sandy-neutralise-un-quart-des-tours-relais-de-telephonie-mobile.html
ANONYME avec AFP, « Sandy : AT&T et T-Mobile s’allient face aux problèmes de réseaux télécoms », L’Express, mis en ligne le 31 octobre 2012, consulté le 3 novembre 2012, http://lexpansion.lexpress.fr/economie/sandy-at-t-et-t-mobile-s-allient-face-aux-problemes-de-reseaux-telecoms_356757.html
CHRISTIAN D., « Ouragan Sandy ; un quart des sites mobiles hors services », Génération NT, mis en ligne le 31 octobre 2012, consulté le 3 nombre 2012, http://www.generation-nt.com/ouragan-sandy-reseau-mobile-usa-degats-actualite-1647972.html
CROOK J. « FCC : Sandy took down 25% of cell towers in 10 States », Techcrunch, mis en ligne le 31 octobre 2012, consulté le 3 novembre 2012, http://techcrunch.com/2012/10/31/fcc-sandy-took-down-25-of-cell-towers-in-10-states/
REUTERS, « Some US emergency call centers down after Sandy », Scientific American , mis en ligne le 30 octobre 2012, consulté le 3 novembre 2012, http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=some-us-emergency-call-centers-down
ANONYME, « Ouragan Sandy : les milliers de sites sous l’eau », ZDnet, mis en ligne le 30 octobre 2012, consulté le 3 novembre 2012, http://www.zdnet.fr/actualites/ouragan-sandy-des-milliers-de-sites-sous-l-eau-39784081.htm