En ce début d’année 2013, SFR et Free ont, tous deux, consulté de manière informelle l’Autorité de la concurrence sur un projet de fusion entre ces deux opérateurs.
Pourquoi SFR envisage-t-il une fusion avec Free ? Cela provient plus spécifiquement du souhait de Vivendi, qui est la maison-mère de SFR, de régler les incertitudes quant à son avenir. En d’autres termes, il semblerait que Vivendi aimerait se défaire de ses filiales télécoms, dont SFR mais aussi Maroc Telecom et GVT au Brésil, dans le but de générer des milliards et de favoriser l’avenir de Vivendi.
Dès octobre 2012, une rumeur de fusion entre SFR et Numéricâble se propageait déjà. Puis, est apparue la rumeur d’un projet de fusion entre SFR et Free.
Cependant, suite à la consultation de l’Autorité de la concurrence, ce projet a été gelé. Le non net de l’Autorité sur la fusion a entériné le projet.
L’Autorité de la concurrence intervient comme un « gendarme » estimant que cette fusion est impossible car elle serait contraire à la bonne tenue de la concurrence. Le poids de ce nouvel ensemble, créé par les deux opérateurs, serait trop élevé sur le marché mobile et sur celui de l’ADSL pour maintenir la concurrence. S’agissant du marché mobile, cette fusion mènerait à la création d’un duopole avec Orange. Notons qu’une fusion avec l’autre opérateur, Bouygues, connaitrait très certainement le même refus.
Quelles solutions sont envisageables pour SFR et le groupe Vivendi ? Il est clair que le dossier de cession des filiales comme Maroc Telecom n’est pas insurmontable, comme peut être impossible le dossier SFR/Free avec ce refus de l’Autorité de la concurrence. Les seules fusions possibles seraient une fusion avec un opérateur bien moins important voire inexistant sur le marché télécom français.
En revanche, apparait nettement, à présent, la volonté de Vivendi de se désengager du marché télécom et de se « débarrasser » de SFR.
Les opérateurs, depuis l’arrivée de Free en 2012, sont en quête de solutions pour stimuler le marché et pour faire perdurer leur activité. Pour le moment, le secteur semble se tourner vers un partage des réseaux et une consolidation du secteur. Le partage des réseaux revient à parler de « mutualisation des infrastructures » dans le but de faire des économies. Cette démarche de coopération est accueillie favorablement par l’ARCEP.
Sources :
BERTON (E.) et PROTARD (M.), « Une fusion SFR-FREE heurterait les règles de concurrence », Nouvelobs.com, mis en ligne le 03 janvier 2013, consulté le 07 janvier 2013, http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/high-tech/20130103.REU4180/une-fusion-sfr-free-heurterait-les-regles-de-concurrence.html
HENNI (J.), « Le gendarme de la concurrence dit non à une fusion SFR-Free », BFMTV.com, mis en ligne le 02 janvier 2013, consulté le 03 janvier 2013, http://www.bfmtv.com/economie/exclusif-sortie-sfr-tourne-casse-tete-vivendi-415208.html
SANYAS (N.), « Fusion Free-SFR : le non catégorique de l’Autorité de la concurrence », Pcimpact.com, mis en ligne le 02 janvier 2013, consulté le 03 janvier 2013, http://www.pcinpact.com/news/76434-fusion-free-sfr-non-categorique-autorite-concurrence.htm