Fans de Disney, vous ne pouvez ignorer la date du lancement de sa plateforme de streaming « Disney+ », fixée au 24 mars en France et dans plusieurs autres pays européens !
D’une part, la période de confinement ayant emporté avec elle beaucoup d’échéances, il était légitime de se demander si cette date n’aurait pas pu être avancée, afin de permettre aux anglais, irlandais, allemands, espagnols, italiens, suisses, autrichiens et français de passer plus rapidement ces longues journées casanières. D’autre part, se posait également la question de savoir s’il n’était pas opportun de décaler à plus tard cette mise en service de la nouvelle plateforme VOD, afin d’éviter un engorgement trop important de la bande passante par les utilisateurs.
L’arrêt des écoles et la généralisation du télétravail en période confinement depuis le 16 mars en France ayant entraîné de manière prévisible un pic de connexion sur les réseaux sociaux et sur Internet, une augmentation 10 % et 30 % de consommation des données a été relevée. Une surconsommation liée notamment au streaming. De plus, les appels vidéo ont doublé sur WhatsApp et Facebook (Messenger), et Netflix a même décidé de brider la qualité de ses vidéos pendant cette période inédite et exceptionnelle, lui qui mobilise normalement 25% de la bande passante des opérateurs télécoms.
La problématique qui s’est posée était donc celle du lancement de la plateforme de streaming de Disney, fixée moins de 10 jours après le début du confinement français. Face à l’engouement collectif de la sortie de cette nouvelle plateforme pour petits et grands, le gouvernement a demandé à Disney de décaler la sortie de ce nouveau service de VOD, en « ajustant son offre sur le marché », craignant un engorgement massif.
En effet, les raisons de cette demande paraissent légitimes, puisque la vidéo occupe la part la plus importante de la bande passante sur Internet en temps normal. Selon un rapport remis en 2019 par le cabinet d’étude Sandvine, la vidéo représente plus de 60 % du volume total du trafic descendant (des sites vers les internautes). Dans ce cadre, Netflix, seul, représente 12,6 % de ce volume total et YouTube 8,7 %.
« Aujourd’hui, il n’y a pas de problème avéré d’engorgement. Mais nous avons senti qu’il y avait potentiellement un danger. Il fallait donc agir en amont » expliquait Cédric O, le secrétaire d’Etat au numérique, en évoquant les pics enregistrés par l’usage de Netflix en France.
Dans cette même lignée, une autre demande fut formulée par Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur, qui appelait le 19 mars les plateformes telles que Netflix à passer « à la définition standard lorsque la HD n’est pas nécessaire ».
YouTube a dès lors répondu de manière favorable à cette demande, en annonçant qu’il changeait la définition par défaut de ses contenus : désormais, il forcera par défaut la définition standard des vidéos, et non en mode « automatique ».
Le 20 mars, Disney répliquait quant à lui par la négative à cette demande gouvernementale de report. En effet, selon Les Echos, le géant mondial a confirmé son lancement en France à la date initialement fixée.
Cependant, au grand désespoir de certains fans, Kevin Mayer, président de Disney, confiait au Monde qu’en dépit la pandémie du coronavirus et de cette période de confinement général, l’offre ne serait pas rendue gratuite pour autant : « Notre offre est fixée à un prix très bas, compte tenu de la qualité de nos marques », a-t-il affirmé il y a quelques jours.
In fine, Disney devrait se montrer méfiant vis-à-vis de cette période sanitaire inédite, ayant notamment fait chuter le cours de la bourse. En effet, la brèche semble ouverte à Apple pour acquérir la Walt Disney Co., dirigée par son président exécutif Bob Iger et son nouveau PDG Bob Chapek. Une affaire à suivre de près ces prochaines semaines…
Sources :
https://www.phonandroid.com/disney-gouvernement-reporter-lancement-france.html