Médiamétrie a rendu public mardi 18 avril les résultats d’une nouvelle enquête trimestrielle appelée « 126 000 radios » sur l’audience de la radio en France pour la période janvier-mars 2006. Cette étude permet aux stations de radios de comptabiliser leurs auditeurs afin de séduire les annonceurs publicitaires. Les résultats confirment le classement précédent avec en tête la radio musicale NRJ (12,1 % d’audience cumulée) suivie par RTL (11,3 %) et France Inter (9,6 %).
L’audience cumulée mesure le pourcentage de personnes qui ont une fois dans la journée écouté une radio donnée.
Pour la part d’audience qui elle tient compte de la durée d’écoute, c’est RTL en premier avec 10,8 % mais en baisse de 0,7 point sur un an, devant France Inter (8,6 %) et Europe 1 avec 7,9 %.
Cette dernière enquête montre que les radios perdent des auditeurs. En un an, l’audience cumulée de toutes les stations a baissé de 1,1 point ; elle est passée de 84,3 % à 83,2 %. Cette baisse touche à la fois les radios généralistes et les musicales. Seul le groupement Les Indépendants avec 112 stations locales privées a obtenu une hausse de 0,8 point sur son audience cumulée avec 14,7 %.
M. Elkabbach, PDG d’Europe 1, pense quel : « on vit une vraie révolution, il faut s’adapter, être souple, inventif » et estime qu’il faudrait prendre en compte les « comportements alternatifs » d’écoute de la radio (postcasts, Internet etc…) dans les mesures effectuées par Médiamétrie.
Jean-Paul Cluzel, le PDG de Radio France souhaite que la station France Inter renoue avec une certaine forme d’impertinence et annonce une grille « profondément renouvelée » à la rentrée prochaine parce que « nous avons besoin d’un coup de jeune car nous avons du mal à toucher le public de moins de 50 ans ». Il pense ainsi à une refonte de la tranche horaire 7h00-9h00 : « Je veux que l’on accentue la fluidité entre les programmes et l’information et que nous trouvions de nouvelles formes d’interactivité avec nos auditeurs ».
Pour Axel Duroux, président du directoire du groupe RTL : Dans un univers en pleine mutation les gens sont moins fidèles à la radio at à leur radio ». En effet les auditeurs sont « occasionnels » et écoutent en moyenne 4,3 stations différentes.
Du côté des radios musicales, Skyrock s’est redressé et prend la deuxième place derrière NRJ. Son directeur Pierre Bellanger pense que cette progression réside dans l’offre : « nos auditeurs ont beau appartenir à la génération tout-numérique, ils sont plus nombreux car Skyrock est authentique dans ses choix musicaux » et aussi suite au CPE : « Pendant le conflit du CPE, nous avons suivi la mobilisation ». Le fait d’être le média de la « mobilisation » a provoqué le retour des auditeurs.
Sources : Le Monde du 19 avril 2006, liberation.fr (19 avril 2006), lefigaro.fr (19 avril 2006), lespress.fr (18 avril 2006) et permanent.nouvelobs.com
Laurie MOUNE