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Navigation : IREDIC / 2011 / octobre / 25 / TINTIN, UNE EXPLOITATION EMPREINTE DE CONTRADICTIONS

TINTIN, UNE EXPLOITATION EMPREINTE DE CONTRADICTIONS

Publié par Florian.Solatges le 25 octobre 2011 dans Droit d'auteur: Actualités | Consulté 45 Fois | Leave a response

La société Moulisart, assurant l’exploitation des œuvres de Hérgé, avait jusque là entretenu une politique rigoureuse, voire élitiste, quant à l’utilisation de l’univers de Tintin.  Rétrospectivement, celle-ci apparaît d’autant moins justifiée au vu du changement de stratégie marketing opéré dernièrement.

Le film “Les Aventures de Tintin: le Secret de la Licorne” s’apprête à sortir en salles. Dès 1983, le réalisateur Spielberg avait signé un contrat d’option pour la cession des droits d’adaptation des bandes-dessinées Tintin. Le projet est donc longtemps resté en suspens. En parallèle, d’autres noms avaient émergé au titre d’une hypothétique transposition au cinéma. Jean-Pierre Jeunet avait manifesté son intérêt. Il a cependant été découragé par les verrouillages opérés par les héritiers d’Hergé. En effet, ces derniers exerçaient un contrôle très strict de l’exploitation commerciale des bandes dessinées.

Depuis la mort du dessinateur Hergé, l’exploitation commerciale de l’œuvre est assurée par ses héritiers, via la société Moulinsart. Si la volonté d’éviter les dérives liées à une exploitation abusive de l’œuvre est louable, les démarches menées par les ayants-droit ont souvent été source d’incompréhension, notamment de la part des tintinophiles. Ces derniers ont été directement concernés par l’application stricte du Droit d’auteur. Un site communautaire de référence traitant de l’univers de Tintin a ainsi fermé, suite à des pressions exercées par les ayants-droit, pour “non respect de la charte des utilisateurs“. Toujours dans cette logique de gestion ferme, des intimidations ont même été opérées sur des distributeurs, tels que la Fnac, concernant une collection de livres consacrés à Tintin. Suite à une lettre de menace, les ouvrages en question ont été retirés des rayons. Les sanctions prononcées ont parfois été très lourdes. L’association Promocom a été acculée au dépôt de bilan, après  un arrêt rendu en appel. Il a été jugé que la reproduction d’une case de bande dessinée n’entrait pas dans l’exception de courte citation. Chaque case est une œuvre protégeable en soi. Le  champ de la protection est donc immense. Les peines alors rendues paraissent disproportionnées par rapport à la confidentialité des tirages en cause, qui de plus, participaient d’une certaine promotion de l’œuvre originale.

La politique rigoureuse installée par les ayants-droit s’est parfois retournée contre eux. Lors de l’inauguration du musée Tintin, les journalistes avaient interdiction de filmer la visite. Il s’en est suivie une couverture médiatique limitée. Le “buzz” n’a pas eu lieu et la fréquentation du site s’en est ressentie.

Ces incohérences prennent une nouvelle dimension au vu du marketing offensif développé pour accompagner la sortie du film des studios Dreamworks. Dans tout l’hexagone, des affiches ont fleuri, montrant Tintin et son équipe prenant à la volée un menu de restauration rapide. La société McDonald’s a acheté la licence du film pour sa campagne publicitaire. La symbolique est forte. Cette exploitation par la société représentant au mieux la consommation de masse, tranche avec les positions conservatrices jusque là maintenues. Cela renforce le sentiment d’ incompréhension quant aux démarches précédemment menées. Il paraît difficilement concevable qu’un site communautaire rendant hommage au reporter belge  ait pu faire l’objet d’attaques pour ensuite laisser un géant de la consommation s’approprier son image à des fins purement mercantiles. L’argument de la préservation de l’esprit de l’œuvre jusque là invoqué ne tient plus. De nombreux produits dérivés sont prévus, en parallèle du film, jeux vidéo, livres, jouets. Nul doute, pour les fête de Noël, l’homme à la houppette aura le vent en poupe. Les objectifs de relance des ventes d’albums, de redynamisation de l’image de Tintin devraient être pleinement atteints.

Source:

www.liberation.fr/culture/0101383619-jeunet-sur-la-piste-de-tintin

http://www.transfert.net/Tintin-qc-ca-se-saborde-sous-la

http://www.tintin.com/home/ring/charte.html

http://www.arts-spectacles.com/La-societe-Moulinsart-detentrice-des-droits-du-dessinateur-Herge-menace-t-elle-les-diffuseurs_a3987.html

http://archives.lesoir.be/?action=nav&gps=708363

http://www.contre-patrie.fr/divers/saperlipopette-tintin-au-mac-do/

http://tintin-thegame.ubi.com/the-adventures-of-tintin/fr-FR/

Publié dans Droit d'auteur: Actualités | Tag(s) : ayants droit, DROIT DE REPRODUCTION, marchandising

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