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UN ZIZI AU CATALOGUE DE LA REDOUTE, SOURCE DE POLEMIQUES

Publié par Florian.Solatges le 17 janvier 2012 dans Notes d'actualité, Presse: Actualités | Consulté 248 Fois | Leave a response

Le 4 janvier, une photographie du catalogue la Redoute a créé la polémique sur internet. Celle-ci représentait des enfants sur la plage, mettant en situation des maillots de bain vendus par la célèbre marque de vente par correspondance. Détail important, un homme nu sortant de l’eau était visible en arrière-plan. Protection des mineurs, e-réputation, théorie du complot, autant de questions alimentant les discussions sur les réseaux sociaux.

A son insu, l’homme en tenu d’Adam est devenu un phénomène sur la toile. Son image a fait l’objet de nombreuses parodies, détournements.

C’est principalement l’association,dans une même image, d’enfants jouant innocemment sur la plage et d’un sexe qui a nourri la polémique. L’homme en question ne pouvait-il pas prendre ses précautions avant de sortir de l’eau, éviter la proximité des jeunes mannequins? Il est également légitime de se demander comment l’équipe technique a pu passer à côté ce cette “présence”. Le code pénal contient des dispositions relatives à la protection des mineurs. Il punit notamment, à l’article 225-27,  de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende “le fait, par un majeur, d’exercer sans violence, contrainte, menace ni surprise une atteinte sexuelle sur la personne d’un mineur”. Les magasins de VPC ont pour habitude de recourir à des photos montages pour présenter leurs produits. L’objectif est de réduire les frais attachés à la constitution du catalogue. La société n’a pas communiqué sur ce sujet mais il semblerait, en l’espèce, que les enfants aient bel et bien posé devant un fond vert ou bleu. Ils n’ont donc jamais été exposés à la vue du nudiste.

La e-réputation est au cœur de cette affaire. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont commenté l’image, blaguant l’incompétence du staff technique, remettant en cause son sérieux. Afin de freiner ce phénomène pouvant nuire à l’image de la société, une communication a été mise en place, principalement sur les sites communautaires. Ainsi, le jour même de la publication de la photo, sur la page Facebook officielle du groupe, pouvions-nous lire le message suivant : “La Redoute vous présente ses excuses pour la photo publiée sur son site et fait le nécessaire pour la supprimer. Nous avons pris le parti de supprimer l’ensemble des posts incluant cette photo. Nous sommes conscients que celle-ci puisse heurter la sensibilité des internautes. Nous allons renforcer le processus de validation de l’ensemble des communications de la marque pour que cela ne puisse se reproduire à l’avenir”.

Certains prétendent qu’il s’agit d’une simple opération de communication. Les magasins de vente par correspondance traditionnels doivent faire face au développement du e-commerce. Créer la polémique est un moyen comme un autre de relancer les visites sur leur site pour doper les ventes de leurs articles. Cependant, la marque la Redoute a su prendre le virage du e-commerce, avec son site internet. Elle est à la huitième place des sites marchands, selon le classement de la FEVAD (fédération du e-commerce et de la vente à distance). Au regard de cette position, la nécessité de créer à tout prix la controverse n’est pas évidente.

Le concurrent direct de la société responsable du cliché incriminé, les 3 Suisses, a tourné en dérision le montage original. Une manière de récupérer le phénomène, ne pas rester sur la touche. Cette pratique rappelle la campagne de publicité effectuée par la marque Renault. Celle-ci pastichait les spots d’Opel, reprenant leurs caractéristiques essentielles, sous l’angle du second degré. Bien que présentant de grandes similitudes, ces campagnes ne peuvent créer de confusion dans l’esprit du public, de part leur aspect humoristique.Elles rentrent parfaitement dans l’exception de parodie, prévue à l’article L122-5 du CPI.

Ce type de campagne est appelé “marketing viral”, se répandant, tel un virus, à travers les réseaux sociaux. L’aspect humoristique, décalé de ces publicités plaît aux internautes qui les partagent et diffusent ainsi l’information. Les entreprises ont pleinement pris conscience de cette réalité et adaptent leur message en conséquence.

Sources:

O., SEDILLE, Pourquoi Monsieur-tout-nu ne fera pas trembler la Redoute, mis en ligne le 10/01/2012, consulté le 15/01/2012, http://leplus.nouvelobs.com/contribution/229804-pourquoi-monsieur-tout-nu-ne-fera-pas-trembler-la-redoute.html

O., SEDILLE, L’homme nu de la Redoute : une histoire normale, mis en ligne le 05/01/2012, consulté le 15/01/2012, http://leplus.nouvelobs.com/contribution/228342-l-homme-nu-de-la-redoute-une-histoire-normale.html

B., Grosjean, Les 3 Suisses se foutent du zizi à l’air de la Redoute, mis en ligne le 08/01/2012, consulté le 15/01/2012, http://www.rue89.com/2012/01/08/les-3-suisses-se-foutent-de-la-redoute-228176

Publié dans Notes d'actualité, Presse: Actualités | Tag(s) : e-COMMERCE, e-réputation, Protection des mineurs, réseaux sociaux

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