BILAN 2004 DE TF1 PAR LE CSA

Selon le CSA, qui a dressé un bilan complet de la chaîne, il y a eu de manière générale peu d’évolution dans la programmation de TF1 en 2004 par rapport à l’année précédente. Toutefois, quelques changements ont pu être relevés : la progression des émissions d’information et de services, avec notamment une hausse des journaux, des bulletins et des magazines d’information, tout comme celle des émissions de musique et de divertissement aux heures de forte audience. En ce qui concerne les fictions, on peut noter qu’elles sont plus largement diffusées en journée mais décroissent aux heures de forte audience. Enfin quant aux oeuvres cinématographiques, elles sont en baisse en première partie de soirée, peut être en raison du choix de la chaîne de les supprimer le mardi au bénéfice de la retransmission des rencontres de la Ligue des champions de football.
Toutefois, malgré cette baisse, la chaîne a respecté ses quotas de diffusion d’oeuvres audiovisuelles et cinématographiques puisque sur l’ensemble de la diffusion, les œuvres françaises représentent 54,2 %. De plus, dans le budget de 225 millions d’euros investis dans ce domaine, elle a comme convenu consacré les deux tiers de ce montant à des oeuvres dites indépendantes.

Le pluralisme étant un principe incontournable en audiovisuel, le CSA est particulièrement vigilant sur ce point. Il note donc que TF1 a respecté en matière politique le principe du temps de parole équilibré accordé tant à la majorité parlementaire qu’à l’opposition. En revanche, en matière de déontologie, deux mises en demeure ont été adressées à la chaîne qui concernent toutes deux le magazine Le Droit de savoir . En effet, une procédure judiciaire consacrée au meurtre de Marjorie Vigouroux était en cours lors de la diffusion du reportage “Ils ont tué Marjorie”, ce qui constitue la cause de la première mise en demeure. La seconde lui a été adressée car le reportage “Enquête au coeur de la Crim’ de Versailles” portant sur une affaire en cours risquait de causer un préjudice aux personnes concernées.

Au même titre que le pluralisme, la protection des enfants doit être très sérieusement prise en compte par le Conseil lors de ses vérifications. C’est pourquoi c ertaines émissions ont fait l’objet d’avertissements de la part du CSA en raison de la diffusion de comportements dangereux, comme dans le jeu Fear Factor , d’une certaine apologie de la torture relevée dans la série Agence Matrix ou d’agressions verbales et physiques vues dans certaines scènes de l’émission de téléréalité Star Academy .

De plus, le Conseil a lui-même réalisé une campagne de sensibilisation à la signalétique jeunesse que les chaînes avaient l’obligation de diffuser à une heure de grande écoute afin de toucher un public le plus large possible, ce que TF1 n’a pas manqué de faire.

Enfin en matière de publicité, la chaîne s’est vue d’une part adressée une mise en demeure car lors de la retransmission de deux matchs de football, elle avait fait une promotion pour le journal L’Équipe et les magasins Carrefour , et d’autre part, un avertissement pour avoir mis en avant des véhicules de marque Peugeot dans la série Commissaire Valence .

Source : La lettre du CSA n°188

Céline MIOCHE