La France , mauvaise élève de la classe européenne en matière de télétravail avec seulement 5,1 % de cybersalariés, contre 27,5 % pour les finlandais, tente de rattraper son retard par l’adoption d’un accord cadre européen du 16 Juillet 2002. Grande première, cette dernière a fait l’objet d’un accord collectif signé par l’ensemble des organisations syndicales et patronales (CFDT, CFE-CGT, CFTC, CGT-FO, CGT et MEDEF, CGPME, UPA).
Le télétravail existait déjà de fait dans un certain nombre d’entreprises, mais dorénavant son existence de droit devrait permettre aux professionnels de vaincre leur timidité sur ce thème. Auparavant cette pratique n’était pas mentionné dans le contrat de travail, et correspondait plutôt à une situation de facto.
Les entreprises voient ici un moyen pour leur cybersalariés de conjuguer vie privée et vie professionnelle, notamment sous la forme de télétravail partielle, le reste du temps étant effectué au sein de la société. De surcroît, pour certaines populations cela représente un gain de productivité. Ainsi les commerciaux ont gagné 30 % de temps supplémentaire. Globalement, le travail à domicile permettrait de réduire le stress du au trajet, de supprimer les coûts liés à la location et à l’aménagement d’un bureau, de permettre une grande flexibilité face à la grève des transports, aux rendez-vous de dernière minute…
Toutefois, certains facteurs freinent encore le développement du télétravail. Le principal problème reste la question de la sécurité des données, qui sorties du réseau Intranet d’une entreprise peuvent être théoriquement plus facilement captées.
Source : Le Journal du Net (www.journaldunet.com)
Benjamin SARRAT