La convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, votée à l’UNESCO le 20 octobre dernier, a fait la quasi-unanimité des pays votants puisque 148 d’entre eux lui ont été favorables. Seulement deux pays ont voté contre, il s’agit des Etats-Unis et de l’Israël, ces deux pays étant connus pour leur relative « autarcie culturelle ».
C’est donc une indéniable victoire pour les défenseurs de la diversité culturelle, notamment pour le Canada qui est à l’origine de cette convention et la France qui en a été le principal rédacteur.
Cette convention devra être ratifiée par trente états et deviendra ainsi une norme juridique internationale. Elle confère aux états signataires le droit souverain de soutenir et de protéger la diversité culturelle.
Il ne faut pas croire que cette norme est l’affirmation d’un principe général, sorte de coquille vide, puisque l’on peut espérer que les états pourront invoquer cette convention pour refuser les mesures de suppression des aides financières et réglementaires à la production nationale et à la diversité culturelle, pendant les négociations au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce par exemple.
Il faudra aussi tenir compte de l’interprétation de cette convention pour tous les engagements déjà pris par les différents états signataires.
Source : Ecran Total n°582
Caroline DIAZ