NRJ GROUP REVOQUE SON PRESIDENT DE DIRECTOIRE

En France, NRJ Group compte quatre radios : NRJ, Chérie FM, Nostalgie, Rire et Chansons et une chaîne de télévision : NRJ 12 diffusée sur la TNT. De plus, ce groupe a lancé début novembre grâce à Jean-Charles Mathey NRJ Mobile avec un MVNO (Mobile Virtual Network Operator), c’est-à-dire un opérateur qui ne dispose pas de réseau et achète des minutes de communication en gros à SFR pour les revendre au grand public. Ce groupe possède également des radios à l’étranger.
Début décembre, NRJ Group a révoqué Jean-Charles Mathey de son poste de président du directoire qu’il occupait depuis avril 2004. Cette décision a été prise à l’unanimité du Conseil de surveillance de NRJ Group et le groupe a précisé que « lors de sa séance du 2 décembre 2005, le Conseil de surveillance a constaté de profondes divergences d’appréciation avec Jean-Charles Mathey sur l’application des principes de gouvernance et des règles d’éthique applicables à l’entreprise ». A sa place a été nommé Marc Pallain, vice-président du directoire et président de la chaîne de télévision NRJ 12. Ce dernier sera remplacé au poste de vice-président par Maryam Salehi, actuellement membre du directoire.
Marc Pallain a déclaré que cette révocation est « une affaire individuelle (…) qui n’a pas d’impact sur la stratégie du groupe, sur ses activités et sur ses résultats (…). La continuité est assurée ». Il a poursuivi en disant que « le groupe a réagi pour assurer la défense de ses intérêts et des intérêts de ses actionnaires » et a ajouté que NRJ Group « ne souhaitait pas faire de commentaire supplémentaire sur cette affaire ». L’actuel président du directoire a précisé que la révocation de M. Mathey était due à une divergence d’appréciation entre ce dernier et le conseil de surveillance du groupe par rapport aux « qualités d’éthique, de moralité et les règles de gouvernance d’entreprise que doit avoir son président du directoire ».
Pour conclure, M. Pallain a assuré que le groupe allait très bien.
Toutefois, selon le quotidien La Tribune, M. Mathey suscitait l’agacement en s’entourant de proches originaires comme lui de Lyon.
Pour d’autres observateurs, cette révocation serait due à une rupture de la relation d’homme à homme entre M. Baudecroux, fondateur de la radio et M. Mathey.

Sources : lemonde.fr (5 et 8 décembre 2005) et lefigaro.fr (6 décembre 2005)

Laurie MOUNE