Mis en redressement judiciaire le 31 octobre dernier par le tribunal de Bobiny, le journal n’a toujours pas trouvé acquéreur. Le dépôt des offres à la reprise du journal était initialement censé être clos jeudi 12 janvier à minuit mais les administrateurs du journal ont décidé d’accorder un délai à d’éventuels nouveaux candidats à la reprise. Ils ont désormais jusqu’au 31 janvier. C’est le deuxième délai accordé par les administrateurs mais le temps presse, la situation financière de France Soir s’aggravant de jours en jours. Jusque-là, les potentiels repreneurs étaient au nombre de trois : Georges Ghosn, ancien patron de France Soir, l’homme d’affaires Jean-Pierre Brunois et Vincent Lalu, éditeur du magazine la Vie du rail. Le jour de la clôture de nouvelles offres sont arrivées notamment celle d’une société de droit luxembourgeois qui reprendrait 45 à 60 salariés (sur 120) et apporterait 5,5 millions d’euros. Le directeur du journal, Eric Fauveau a lui aussi fait une proposition. Ces cinq propositions ont été jugées insatisfaisantes notamment car elles comportaient des réductions massives des effectifs salariés. A la demande de Ramy-Lakah, actuel propriétaire du journal, le tribunal de Bobigny a été dessaisi de l’affaire. Celui-ci avait déposé une requête en « suspicion légitime » mettant en cause l’impartialité du président du tribunal. La cour d’appel de Paris a décidé de délocaliser l’affaire à Lille « pour une bonne administration de la justice. France Soir espère que l’attente avant « la reprise », ne sera pas trop longue.
Sources :
– Libération
– Le Nouvel Observateur
Sophie CASTELLANI