DE NOUVELLES DIFFICULTÉS VENIR POUR M. DE CAROLIS

Un récent rapport de l’IGF (Inspection Générale des Finances) pointe une nouvelle fois du doigt les comptes et la « fragile » situation du groupe France Télévision. Cette semaine un point a notamment été soulevé : le sureffectif des salariés du groupe.
En effet un rapport commandé par les ministères de tutelle dans le cadre de négociations pour le nouveau contrat d’objectifs et de moyens préconise plus de deux cents suppressions d’emploi par an et ce, sur une durée de cinq ans. Sur un total de 11 000 salariés à France Télévision cela représente 1 salarié sur 11.
D’autres mesures ont également été proposées lors du dernier conseil d’administration, et notamment une réduction de 13 à 6 du nombre de rédactions régionales de France 3, ce qui n’est pas sans inquiéter le personnel des rédactions locales qui sont l’essence même de la chaîne qui a toujours eu une politique d’information régionale.
Ce rapport préconise également la fusion des rédactions de France 2 et France 3.
Toutes ces propositions ont soulevé les foudres des syndicats SNRT-CGT et SNJ-CGT de France 3 qui ont vivement réagit.
Quand à Patrick de Carolis, PDG du groupe, il a affirmé son total désaccord avec certaines mesures proposées dans ce rapport notamment sur le délicat point d’une éventuelle fusion des deux rédactions. Celui qui a été élu au premier tour face au président sortant Marc Tessier n’a pour autant jamais caché ses ambitions concernant le groupe France Télévision qu’il veut « puissant, innovant,créatif et moderne », il a rappelé qu’il était « dans une logique de croissance » et s’est exprimé clairement sur le sujet « je souhaite faire avancer les choses sans faire de plan social » a-t-il expliqué même si de nombreux points du rapport de l’IGF se rapprochent de l’audit interne commandé par M. De Carolis lui-même en janvier dernier.
Mardi 21 mars un comité central d’entreprise extraordinaire doit se réunir, les débats entre syndicats et dirigeants du groupe s’annoncent d’ores et déjà difficiles…

Source : Le Monde du 18 mars 2006

Marie GAIDOUKOFF