Les deux chaînes publiques étaient poursuivies par le Comité national contre le tabagisme (CNCT) pour publicité illicite en faveur du tabac, lors de la retransmission du Paris-Dakar 2005.
Le 16 mars, Francis Caballero, avocat du CNCT avait accusé les deux chaînes d’avoir réalisé un véritable « bombardement médiatique » en faveur de la marque Gauloises, lors de la retransmission de la course et avait réclamé 2,2 millions d’euros en réparation du préjudice.
Jeudi 30 mars, la 31ème chambre du tribunal correctionnel de Paris a relaxé les deux chaînes : « il est apparu à l’occasion de l’audience que lors de l’enregistrement des émissions, les journalistes avaient, souvent, adopté des prises de vue ayant permis de ne voir que le visage des compétiteurs et non leur vêtement sur lesquels les marques ou logos litigieux apparaissent ». M. Caballero soutenait quant à lui le contraire.
Le tribunal a jugé qu’« il n’est pas établi que les prévenus aient de quelque manière que ce soit participé sciemment à la mise en œuvre de publicités illégales (…) Il n’est pas non plus démontré qu’ils auraient trouvé un intérêt dans la diffusion de ces mêmes publicités et auraient fait preuve de complaisance à l’égard d’une marque de cigarettes ».
Les avocats des deux chaînes publiques se sont dits satisfaits de la décision et ont souligné le fait que « les réalisateurs (avaient) tout fait pour éviter de participer à une propagande en faveur du tabac ».
L’avocat du CNCT a annoncé qu’il ferait appel.

Source : Le Nouvel Observateur

Laurie MOUNE