LE BLIC CONTRE LA LICENCE LEGALE DE SEGOLENE ROYAL

L’ensemble des organisations professionnelles du Bureau de Liaison des Industries Cinématographiques( BLIC) regrette vivement les propos tenus par Madame Ségolène Royal en faveur de l’instauration d’une licence légale pour le téléchargement des œuvres sur Internet.

Les producteurs, distributeurs, exploitants, industries techniques et éditeurs vidéo unis au sein du BLIC s’étonnent que Madame Royal puisse réinjecter dans le débat politique le concept de licence légale alors que celui là même a été écarté par les membres de l’Assemblée Nationale. Les députés, en rejetant un projet de loi que l’on pouvait qualifier de démagogique, ont montré qu’ils avaient pris conscience de l’importance de ne pas fragiliser l’équilibre fébrile des financements de l’industrie du cinéma seul garant d’une diversité culturelle.

Le BLIC s’est donc proposé d’aider Madame Royal à réexaminer les mécanismes de financement de la création cinématographique et à prendre connaissance des accords sur la V.A.D. (vidéo à la demande) ainsi que du développement des offres légales de cinéma sur Internet, qui deviennent un nouveau mode de consommation après la salle, la télévision, et la vidéo. Une maîtrise de ces éléments lui permettra de prendre conscience de l’incompatibilité entre une licence légale et la continuité d’un secteur cinématographique dynamique et diversifié.

A l’heure où se tient en France le plus grand festival international du film, le BLIC s’étonne que des hauts responsables politiques français fassent ce type de proposition, celle ci restant incompréhensible pour les professionnels (étrangers ou nationaux) venus à Cannes. Le CNC et la politique cinématographique de la France a toujours constitué un modèle envié et un exemple inégalé que nos politiques se doivent de protéger.

Source : Communiqué de presse du BLIC, Bureau de Liaison des Industries Cinématographiques du 24 mai 2006

Sébastien RICCIARDI