LE TEMPS DE PAROLE DE ONZE DÉPUTÉS DE L’UDF COMPTABILISÉ DANS L’OPPOSITION

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) vient de décider de revoir les modalités de décompte du temps de parole de François Bayrou et de dix autres députés de l’UDF à la suite de leur vote le 16 mai dernier de la motion de censure déposée par les socialistes à l’Assemblée Nationale. Réuni en Assemblée Plénière le 13 juin, il s’est prononcé en faveur de l’imputation des interventions de ces députés au temps de parole de l’opposition, et ce conformément au principe de référence adopté en 2000 pour l’appréciation du pluralisme. Le Conseil a en effet estimé qu’à la lumière de ce texte, l’évaluation de l’appartenance à l’opposition ou à la majorité se faisait au regard des personnalités et non en fonction des groupements politiques. Ainsi, le vote de la motion a fait basculer ces onze députés dans le camp de l’opposition, les autres membres de l’UDF appartenant toujours à la majorité sauf « déclarations expresses de leur part auprès du CSA ».
Cette annonce a été accompagnée de vives protestations tant au Parti Socialiste qu’à droite. Du coté de la majorité, le Président de l’UMP à l’Assemblée Nationale, Bernard Accoyer, estime que le CSA a pris en compte les conséquences politiques d’un tel vote. En revanche, l’UDF considère que le CSA est « sorti de son rôle » et a « perdu toute crédibilité » en adoptant cette mesure. Du coté de l’opposition, on demande l’annulation de cette décision en dénonçant une manœuvre de l’Elysées et de Nicolas Sarkozy.
Le CSA rappelle que cette mesure n’est que le reflet de la situation politique actuelle et pourra être modifiée selon les « évolutions du paysage politique ».

Source : Satellifax – Le premier quotidien de l’audiovisuel
Céline MIOCHE