LE MARCHE DES JEUX SUR TELEPHONE MOBILE POURSUIT SON ASCENSION

Les téléphones portables jouent de plus en plus les consoles de jeux. Quel avenir pour la Playstation ou encore les modèles distribués par Nintendo ?

Le chiffre d’affaire du jeu sur mobile a été multiplié par deux depuis 2005. Il est passé de 28 à 50 millions d’euros. L’Agence française des jeux vidéo désire ouvrir ce domaine au grand public afin d’appâter de nouveaux clients. Cependant, malgré le boom des téléphones mobiles 3G, seul 5% des utilisateurs a acheté un jeu pour agrémenter leur appareil. Ce petit chiffre n’est néanmoins pas dépourvu d’avenir. Electronic Arts, numéro un mondial des jeux vidéo, vient de signer un contrat avec Nokia, géant de la téléphonie mobile, qui lui confère l’octroi de 25% du marché français qu’il se partage avec la société Gameloft.

Parmi les jeux les plus prisés des utilisateurs, les « casual games » ont l’avantage d’être courts et conçus pour les petits écrans de mobiles. Ces jeux « time killers » comme Tetris, les jeux de billard, le Sudoku, Sonic ou encore les Sims ont un grand succès et sont très répandus dans le milieu.

Cette évolution technologique se remarque également par le développement des jeux 3D en ligne. Frederic Patissier, pour GfK, doute cependant que « le portable devienne un jour une console à part entière », d’autant plus que financièrement, ces jeux ne se trouvent pas à la portée de tout le monde. Il est nécessaire de payer 2 à 5€ pour pouvoir télécharger un jeu supplémentaire sur son portable. Le sujet porte cependant à réflexion quand on connaît le succès des sonneries pour mobiles à 3€. Reste aux opérateurs le soin de définir le prix exact d’un jeu.

Face à cette évolution, la société française Visiware, spécialiste de la télévision interactive, propose depuis l’été aux utilisateurs une offre « triple play » qui permet de commencer la partie d’un jeu sur sa télévision, de la poursuivre sur Internet puis de la finir sur son portable. Le marché des télécommunications ne se porte donc pas si mal…
Source : 20 minutes
Caroline BOSCHER