Le 21 Mars 2006, une grande nouvelle pour le monde des affaires est arrivée d’Allemagne : l’entreprise Microsoft a cosigné avec Deutsche Telekom la plus grande convention du continent européen. Elle s’est chargée de réaliser, pour le compte des Allemands, la distribution des chaînes télévisées via la nouvelle infrastructure d’Internet (VDSL, 50 Mbits/sec), pour un somme s’approchant des 3,7 billions de dollars. Les travaux commenceront pendant l’été avec la connexion des dix villes les plus grandes d’Allemagne pour finir par la connexion de plus de 40 villes, fin 2006.
Cette révolution technologique s’appelle « télévision interactive numérique ». Il s’agit d’une nouveauté qui va changer la façon traditionnelle de regarder la télévision. Le passage à cette ère technologique nouvelle n’est pas surprenant. Une constatation incroyable le signal déjà : les anglais, en général, préfèrent naviguer sur Internet que regarder la télévision. La télévision interactive numérique devrait, selon les prévisions, dominer le monde entier en 2010. On estime également que l’Asie prendra la part du lion, en ce qui concerne les abonnements.
Jusqu’ à présent, les grandes entreprises téléphoniques ne savent pas comment réagir. Une annonce scientifique vient d’ailleurs de les surprendre. En effet, le 17 Mars 2006, lors d’une conférence technologique à Amsterdam, a été envisagé la possibilité de redistribuer des programmes de télévision d’un abonné à un autre sans passer par le contrôle des services centraux de distribution. Autrement dit, il s’agit d’une sorte d’évolution de la technologie P2P ou VoipBuster et Skype pour la téléphonie gratuite via le Web.
Est-ce qu’il y aura des nouvelles poursuites et condamnations de pirate d’un nouveau genre ? Rien n’est moins sûr. En effet, les participants à cette conférence ont créé un logiciel protégeant le droit d’auteur. L’avantage de ce phénomène est la réduction impressionnante des frais de distribution offerte par cette technologie. Comme M. Johan Pouwelse, chercheur, l’a constaté : ‹‹ Si les distributeurs publics des communications utilisaient la technologie P2P, les dépenses très élevées de distribution de donnée faites pendant les derniers Jeux Olympiques [d’Athènes] n’existeraient plus…››.
Sources :
www.tovima.gr
To Vima (journal grec) du 25 Mars 2006
Athanasios KAMPYLIS