L'OUVERTURE DE LA TELEVISION AUX MINORITES

Ce mercredi 25 octobre, le « bilan sur la diversité dans le médias audiovisuels français » a été remis au CSA et au président de la République. Ce bilan a été établi par le Club Averroès, association qui se doit d’observer au sein des chaînes télévisées la représentation des minorités suite aux violentes émeutes urbaines de la fin 2005.

Pour le président du Club Averroès, Amirouche Laïdi, ce bilan est assez positif dans son ensemble. Le travail est selon lui satisfaisant et il ne s’attendait d’ailleurs pas une telle implication de la part des patrons des principales télévisions privées et publiques. Le bilan a été établi chaîne par chaîne et le résultat est assez bon sur la présentation des chaînes analogiques.

TF1 atteint une très bonne place suite à l’embauche d’Harry Roselmack, remplaçant de PPDA au 20h cet été et majoritairement présent dans la programmation. La rédaction de TF1 est celle qui compte le plus de collaborateurs issus de la diversité, journalistes qui ne sont pas assujettis à un type particulier de sujet. Patrick de Carolis, pour France Télévisions, a adressé une lettre aux producteurs d’émissions de divertissement afin qu’ils agissent en ce sens. Pour ces deux chaînes néanmoins, il leur est reproché de faire très souvent allusion aux émeutes de banlieue pour TF1 et la représentation de la diversité au moyen de l’immigration ou d’enfant de l’immigration pour France Télévisions. Pour Canal +, le résultat est plus que favorable car « presque toutes les émissions en clair ont choisi de dénicher de jeunes talents et, parmi ceux-ci, beaucoup sont issus de la diversité ». De même, M6 cherche à diversifier sa rédaction.

Arte se montre le mauvais élève des chaînes analogiques. Dans sa politique, Arte France désire lutter contre la discrimination. Cependant, la chaîne ne laisse pas transparaître une diversité visible dans ses programmes. De même, la nouvelle CFII (Chaîne française d’information internationale), France 24, n’a attribué aucun poste à responsabilité à une minorité.

Ce bilan et ces objectifs sont-ils réellement nécessaires car un an après les émeutes de banlieue de 2005, certaines personnes jugent opportun de « fêter cet anniversaire ». Faut-il peut-être de la persévérance mais le manque de compréhension sur ces actes reste de vigueur encore aujourd’hui.

Source : http://www.lemonde.fr

Caroline BOSCHER