Organisé à Athènes sous l’égide de l’ONU, le premier forum sur la « Gouvernance de l’Internet » a ouvert ses portes lundi 30 octobre. Pendant quatre jours, des acteurs du monde de l’Informatique et du Web comme Yahoo, Google ou Microsoft, des chercheurs et universitaires, des représentants de plus de 90 États, ainsi que des ONG telles qu’Amnesty International ou Reporters sans Frontières vont débattre du développement d’Internet sur le plan technique mais également politique.

Ce Forum n’est pas destiné à prendre des décisions, mais constitue un espace de dialogue visant à reprendre la réflexion sur les politiques de gouvernance de l’Internet, qui avaient été débattues lors du Sommet mondial sur la société de l’information de Tunis en 2005.

Les discussions s’articuleront autour de 4 grands thèmes que sont : l’ouverture du réseau et la liberté d’expression, la sécurité, la diversité culturelle et les politiques d’accès a Internet. Mais le sujet principal devrait être celui de la gouvernance de l’Internet et notamment la gestion des noms de domaine assurée par l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), et à travers ce problème la main mise des Etats-Unis sur le réseau.

En ouverture du forum Yoshio Utsumi le secrétaire général de l’Union Internationale des Télécommunications a déclaré qu’«Aucun système ou technologie ne peut éternellement clamer être le meilleur» Il a également rappelé qu’un grand nombre de pays sont insatisfaits de la domination américaine et réclament la mise en place d’une structure internationale pour contrôler Internet.

Les ONG présentes rappellent pour leur part que les pays les plus critiques vis-à-vis de l’organisation actuelle, tels que la Chine, l’Iran ou Cuba, sont aussi les moins respectueux des droits de l’Homme. «Nous préférons clairement voir les États-Unis derrière l’ICANN que la Syrie ou l’Iran», explique ainsi Julien Pain, un des responsables de Reporters sans frontières.

Quels que soient les résultats des débats, il est intéressant de rappeler que ce forum n’a strictement aucun pouvoir décisionnaire ni coercitif, les mesures qui pourraient émerger à l’issue des discussions seront de simples recommandations ou devront être transmises aux organes compétents pour recevoir application.

Sources :
– http://www.generation-nt.com
– http://www.journaldunet.com
– http://www.itrmanager.com
– http://www.zdnet.fr

Thomas SEGADE