Opérationnel le 1er novembre à minuit, il s’agit de e-justice, le premier moteur de recherche spécialement dédié à la justice. Elaboré par la société versaillaise 1 plus V, il se présente en effet comme le Google français du droit mais « en plus précis », note l’un de ses concepteurs. Pouvons nous espérer que la tâche des avocats, des magistrats ou encore celle des étudiants soit ainsi facilitée ? Faire apparaître sur son écran toutes les lois, tous les arrêtés ou les jurisprudences du Conseil d’Etat, sans transiter par des pages hors sujet n’a désormais plus rien d’impossible. « A la différence des autres moteurs de recherche, relève Bruno Guillard, patron d’1 plus V, vous êtes sûr et certain de tomber sur la bonne page. La sélection est beaucoup plus affinée à la source, ce qui représente un gain de temps considérable pot l’utilisateur ». Pour viser juste cette société a fait appel à l’ancien président de l’Union syndicale des magistrats (USM). Le rôle de conseiller technique et juridique s’avère être une tâche ardue, même pour ce juriste expérimenté. Dominique Barella indique lui-même que « le langage judiciaire compte dix fois plus de mots que le langage courant. Ce travail a donc nécessité un tri énorme et toute une série de tests ».

Mais e-justice ne s’adresse pas seulement aux hommes et femmes de droit, puisqu’il permet également au grand public d’avoir directement accès à une information juridique de base, toujours par le biais de mini- routages. « En tapant « licenciement pour faute » cite par exemple Dominique Barella, vous saurez exactement de quoi il en retourne ». Dix millions des pages ont d’ores et déjà été indexées sur le site, actualisé en permanence.

A l’approche des élections présidentielles, 1 plus V a par ailleurs choisi d’élargir son rayon d’action et lancera très bientôt e-politique. Les internautes seront alors aiguillés vers les pages des partis politiques et les blogs des candidats…

Sources :
– www.e-justice.fr
– Le figaro
Déborah BENSADOUN