L’INFORMATION SUR INTERNET PRÉFÉRÉE AUX JOURNAUX AUX ETATS-UNIS

Depuis six mois aux Etats-Unis, la vente de journaux a fortement baissé. Leur diffusion est passée de 63,3 millions d’exemplaires en 1984 à 43,7 millions en septembre 2006, soit une diminution d’un tiers de leur diffusion au grand public en un peu plus de 20 ans.

Cause de cette frénésie ? La recrudescence des sites Internet dédiés aux journaux qui engendre un afflux de plus en plus important des lecteurs de quotidiens américains. Ceux-ci délaissent alors leurs « newspapers » sous leur forme traditionnelle. Mais quelle est la cause de cette perte d’intérêt ? Principalement le développement de la connexion par ADSL. Le processus permet en effet au plus grand nombre d’avoir accès à la presse quotidienne, de l’avoir à portée de main sans pour autant sortir de chez soi pour aller l’acheter. D’autant plus que cette presse par Internet présente la plupart de ses articles gratuitement. La sédentarité des grandes agglomérations se fait de plus en plus sentir et la presse papier en pâtit. Cependant, il subsiste un milieu où la presse fait encore figure traditionnelle : au sein des petites villes et des zones rurales, qui ne se sont pas (encore) totalement équipées en haut débit.

Paradoxe du phénomène, les grands journaux américains, tel le New York Times, cherchent à attirer leur clientèle en développant de nouvelles formules afin de mieux satisfaire leurs lecteurs sur le Net. Ils savent tirer profit de cette nouvelle vague d’intérêt pour Internet. Par ailleurs, la fréquentation du site du New York Times a progressé de 24 % contre une baisse de vente de 3,5 % de ses journaux.

Internet n’est pas pour autant le seul responsable de cette baisse d’engouement pour les quotidiens. Les restructurations et les ventes de entreprises de presse font chuter considérablement la diffusion de certaines publications. Le Philadelphia Inquirer ou encore le Los Angeles Times annoncent chacun une chute d’environ 8 % de leur diffusion suite à des ventes/restructurations de leur entreprise.

Certains journaux arrivent néanmoins à tirer leur épingle du jeu. Tel est le cas du New York Post, propriété de Rupert Murdoch, qui a augmenté sa diffusion de 5,1 %. De plus, plusieurs milliardaires envisageraient d’investir au sein de journaux en perdition. Par exemple, Jack Welch, ancien PDG de General Electric, désirerait racheter le Boston Globe alors que celui-ci n’est pas à vendre pour le moment. Est-ce bien logique tout cela ?
Source : http://www.lefigaro.fr

Caroline BOSCHER