CONTENUS MOBILE ET PROTECTION DES MINEURS : L’EUROPE FAVORABLE A UNE CO-REGULATION.

Avec l’essor de la téléphonie mobile de 3eme génération, dites 3G, les contenus mobiles se sont diversifié et spécialisé. Et comme sur Internet, les enfants, qui sont de plus en plus nombreux à disposer de leur propre téléphone mobile, peuvent potentiellement avoir accès a des contenus ne leur étant pas destiné.

Inquiète de ce phénomène, la commission Européenne a ouvert une consultation le 25 janvier dernier afin de recueillir les avis de toutes les parties concernées : associations de protection de l’enfance, de parents ou de consommateurs; opérateurs de téléphonie mobile; fournisseurs de contenus; fabricants de combinés et autorités de régulation. A travers un questionnaire, ces derniers étaient invités à exposer leur vision du problème et les solutions possibles.

Cette consultation, qui s’est achevée le16 octobre, sera suivie d’un rapport récapitulatif. En effet, Bruxelles veut dégager les solutions techniques et réglementaires déjà mises en place dans les différents pays de l’Union afin de définir « des possibilités d’action à l’échelon Européen ». En France par exemple, tout abonné à un service de téléphonie 3G peut activer un dispositif de contrôle parental pour bloquer l’accès à Internet et filtrer le contenu des portails.

Dans un second temps, la commission décidera de la position à adopter face à ce problème. Soit l’élaboration d’une réglementation Européenne ; soit l’instauration d’une co-régulation encadrée par Bruxelles entre les différents acteurs. Cette dernière solution, déjà en place pour la lutte contre les contenus illégaux ou le spam sur internet, a d’ailleurs la préférence de Viviane Reding, la commissaire européenne en charge de la société de l’information. «Selon moi, la protection des mineurs en ce qui concerne la téléphonie mobile est de la responsabilité de tous les acteurs de ce secteur : entreprises, associations de protection de l’enfance et organismes publics. Plus l’autorégulation sera efficace, moins l’intervention de l’Etat sera nécessaire.»
Source :
http://www.znet.fr
http://ec.europa.eu/information_society/index_fr.htm
Thomas SEGADE