Le phénomène MySpace réussira-t-il à percer en dehors des Etats-Unis ? Deux sites tests ont été ouverts en France et en Allemagne en septembre 2006 et ont enregistré respectivement environ 1 million et 2,5 millions de visites. De plus, le groupe espère très rapidement présenter son projet d’expansion au Japon. Cependant, se pose la question de savoir comment investir des marchés nouveaux soumis à des cultures et à des habitudes différentes.
Par exemple, alors que les jeunes américains communiquent beaucoup par messagerie instantanée, les jeunes européens utilisent bien plus les SMS.
MySpace entre ici en concurrence avec des sites établis tels que Studivz.net en Allemagne et Skyblogs en France qui compte quelques 5,9 millions de visiteurs. De plus, le paysage européen est fondamentalement différent que celui des Etats-Unis dans la mesure où il compte beaucoup plus de sites de petites tailles regroupant des cibles précises. En témoigne par exemple le projet actuel de Facebox de créer une version Catalane.
La seconde difficulté à investir un tel secteur réside dans le coût, pour l’utilisateur d’un changement. En effet, les concepteurs craignent que le changement d’adresse email d’albums photos… représente une charge trop lourde pour les utilisateurs déjà installés sur leur site depuis plusieurs mois voire depuis plusieurs années.
Cependant, MySpace mise sur son développement d’une part, sur la place faite à la musique sur cet espace. D’ailleurs, les concepteurs se vantent d’avoir permis à certains groupes de rock d’être écoutés en France avant même que leurs disques soient disponibles en magasins. D’autre part, MySpace sera le seul site à permettre aux internautes étrangers d’avoir accès aux pages américaines, et ainsi à être un véritable site international.
Source :Herald Tribune 7 novembre 2006, Robert Levine The New York Times
Marlène PIETRI