UNE NOUVELLE SOURCE DE FINANCEMENT POUR LE SEPTIEME ART

France Télécom a annoncé le 7 novembre dernier son intention de créer une filiale consacrée aux investissements dans le cinéma, dans ce cadre, il procèdera à l’acquisition de droits sur des catalogues et à la coproduction de films. En effet, à l’heure d’aujourd’hui, la vidéo est au coeur des problématiques dans le monde des télécoms, cette nouvelle initiative de l’opérateur historique ne fait que le prouver d’autant plus.

La structure aura donc deux types de missions. Soit, classiquement, acheter des catalogues afin d’alimenter les services de vidéo sur ADSL. Soit, ce qui est plus marquant et significatif de la volonté d’engagement, devenir coproducteurs. France Télécom ambitionne, en effet, de« coproduire dix à quinze oeuvres françaises et européennes par an aux côtés des acteurs du secteur », dit le communiqué de l’opérateur. Ce qui est remarquable c’est que cette initiative est inédite dans les milieux des télécoms et de l’Internet.

Réagissant à cette annonce, Aleksandra Bosnjak, analyste au cabinet de conseil Ovum, estime que le projet de cofinancement tel qu’annoncé est relativement ambitieux et que le risque comporté par une telle activité est important.
Cette stratégie« va accroître la pression sur ses marge, la nouvelle entité va se retrouver à mener son activité et à batailler pour l’acquisition de droits face à une armée d’acteurs locaux et internationaux déjà existants », dont les sociétés de production, les grands distributeurs et leurs propres filiales.
L’avenir nous dira donc ce qu’il en est du risque ainsi pris par France Télécom, en attendant on ne peut que souligner l’intérêt de l’initiative au regard du développement du cinéma français et européen.

Sources : www.lexpress.fr

Maïlis BONNEAU