QUEL AVENIR POUR LES TUBES TOMBÉS DANS LE DOMAINE PUBLIC ?

La sortie de l’album des Beatles « LOVE », cette semaine, fait ressurgir la polémique sur la fin des droits de protection pour les disques parus dans les années 50.
En effet, en 2013, les deux premières chansons publiées par les Beatles love me do et Ps I love you, sorties le 5 octobre 1962 en Grande-Bretagne, vont tomber dans le domaine public.

Evidemment Paul McCartney et Yoko Ono, en tant qu’ayants droit de John Lennon, continueront pendant longtemps encore de toucher les droits d’auteur et de compositeur sur ces chansons mais à partir de 2013 tout le monde pourra reproduire et commercialiser ces deux premières chansons.
Et cela parce que le délai de cinquante ans qui protège les oeuvres phonographiques sera échu.

D’ailleurs l’année suivante ce sera les tubes de la beatlesmania (tels que Please please me, From me to you…) qui pourront eux aussi être librement reproduits sur cd destinés à la vente, livrés au téléchargement gratuit, remixés ou transformés en sonnerie de portable alors que les Beatles se singularisaient jusqu’à présent par leur résistance obstinée aux nouvelles normes techniques et commerciales.
La sortie de « LOVE » est donc une première étape au nouveau marché de la musique.

Jusqu’alors les Beatles avaient refusé l’utilisation de leurs tubes pour des publicités, des films ou des remix : ceux qui se sont tentés au remix (Jay-Z ou le DJ américain Danger Mouse) n’ont eu le droit d’être diffusés que par des sites gratuits sur Internet.

Le délai de protection étant échu cela va changer la donne.

Il en est de même pour des artistes comme Georges Brassens ou Édith Piaf, dont les disques se vendent maintenant à prix cassés ; en effet il n’est plus possible aujourd’hui de s’opposer à la reproduction ou à la représentation de disques parus jusqu’en 1956.

Une œuvre phonographique peut donc avoir plusieurs vies successives…
Source : le Figaro et vous

Marine DELIGHAZARIAN