SAW III INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS

Le troisième volet du film horrifique SAW sorti en salles le 22 novembre dernier a été interdit en France aux mineurs. C’est une décision extrêmement rare qui a été prise par la commission de classification des œuvres cinématographiques présidée par Sylvie HUBAC, puis confirmée en appel par le ministre de la culture. Renaud DENNODIEU DE VABRES justifie cette interdiction par « la violence et le sadisme incessant et insoutenable des scènes s’apparentant explicitement à des tortures physiques et morales. »

L’accès aux salles de cinéma n’est autorisé que sur présentation d’une pièce d’identité. Quant aux éventuelles diffusions télévisées, un cryptage et un contrôle parental seront nécessaires.
En effet, selon l’article 1er de la loi du 30 septembre 1986 modifiée : « La communication au public par voie électronique est libre […] l’exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise par […] la protection de l’enfance et de l’adolescence ».

Plusieurs organismes professionnels ont saisi le ministère de la culture pour souligner ce qui leur semblait être un « un retour en arrière regrettable » dans les domaines du cinéma et de la communication audiovisuelle. Il est vrai que c’est la première fois depuis le 12 juillet 2001, date de promulgation du décret réinstaurant l’interdiction de diffusion aux moins de 18 ans, qu’un film se voit frappé de cette interdiction pour des motifs autres que la pornographie.
En effet, c’est le film BAISE MOI qui avait relancé la polémique en 2000 en raison de son caractère sexuel.

Ces organismes craignent surtout « une hausse générale du niveau de la censure ». Il est à noter qu’en France SAW et SAW II avaient seulement été interdits aux moins de 16 ans.
Le distributeur du film METROPOLITAN FILMEXPORT se désole bien évidemment de cette décision qui risque de faire sensiblement chuter le taux d’audience du film, à moins que le manque à gagner ne soit compensé par la curiosité malsaine de tous ceux qui voudront savoirs quelles atrocités justifient une décision d’une telle rareté.
Sources :
http://www.allocine.fr/article/fichearticle
http://www.imedias.biz/cinema
http://www.tf1.fr

Anaïs FABRE