CHAMBOULEMENTS AU SEIN D’EUROPE 1

Un Assemblée générale du personnel de la station d’Europe 1 s’est déroulée le 15 février dernier suite au projet du groupe Lagardère Active Media présenté par son président, Didier Quillot. La direction a accepté d’ouvrir une négociation avec les syndicats sur les effectifs de la radio. De son côté, Jean-Pierre Elkabbach, actuel PDG d’Europe 1, souhaite engager le dialogue.

Cette assemblée générale a failli aboutir à une grève. L’exercice du droit de grève est règlementé par le législateur. Cependant, cette réglementation concerne seulement les salariés du secteur public (articles L 521-2 et suivants du code du travail). Concernant le secteur privé, les règles sont totalement différentes puisqu’il n’en existe aucune, sauf dans certaines conventions collectives. En effet, aucun préavis n’est exigé s’agissant du personnel et pas même un service minimum sauf notamment dans la convention collective nationale des chaînes thématiques en date du 23 juillet 2004 mais le salarié n’est pas tenu de s’y conformer. Ainsi, chaque salarié possède un droit individuel de se mettre en grève.

Les difficultés de la station se résument ainsi :
– il est possible de remarquer une baisse d’audience (elle passe de 9,2 % fin 2005 à 8,9 % fin 2006) ;
– il y a en outre une réduction des coûts et des effectifs de la station prévue par le projet,
– il manque près d’une quarantaine de postes dont 10 journalistes (les remplacements de poste pour poste ne sont pas effectués) ;
– les salaires stagnent depuis quelques années, notamment depuis qu’Arnaud Lagardère a succédé à son père.

Les salariés d’Europe 1 ont refusé catégoriquement l’ouverture d’un guichet de départs volontaires présenté au comité d’entreprise de la station. Ils ont en outre très mal vécu la volonté de la direction d’aller très vite dans cette procédure selon les dires du délégué syndical du SNJ, Olivier Samain.
Sources :

http://www.lemonde.fr
http://www.challenges.fr/business

Adrien BERTAUD DU CHAZAUD