Bien que l’écart de progression des dépenses de communication soit très faible entre 2005 et 2006 (de 1,9 % en 2005 à 2,1 % en 2006), il n’en demeure pas moins que presque tous les moyens de communications ont vu leurs recettes publicitaires progresser en 2006. Concernant les évolutions positives remarquables de 2006, il convient de noter la bonne progression de la télévision qui avec une augmentation de 4,5 % renverse la tendance observée en 2005 (+ 1 % par rapport à 2004). Les quotidiens nationaux renouent également avec la croissance. En effet, la publicité commerciale augmente de 3,5 % par rapport à 2005 (année durant laquelle ils avec vu leurs recettes diminuer de 4,1 % par rapport à 2004). Quant à la presse gratuite, elle poursuit sa progression avec une augmentation de 7,9 %, la presse gratuite d’information étant encore plus dynamique (+23 %.). En revanche, l’année 2006 a été défavorable pour les magazines qui enregistrent encore une légère diminution de 1,0 %.
Une fois encore, le média enregistrant la plus forte progression de ses recettes publicitaires est Internet, avec 2,184 milliards d’euros dépensés par les annonceurs sur ce secteur soit une évolution de 42 %, chiffre corroboré par la mesure faite pour la première fois des recettes publicitaires des régies en publicité classique qui progressent de 45 %. Avec un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros en 2006, le net a attiré 10 % des montants investis par les annonceurs. Bien que toujours derrière les médias traditionnels, il se révèle le secteur le plus dynamique. « Il s’agit de l’une des plus fortes croissances d’Europe derrière l’Allemagne (+ 65 %), mais devant l’Italie (+ 45 %), le Royaume-Uni (+ 37 %) et l’Espagne (+ 28 %) », se félicite l’IAB (Internet Advertising Bureau) dans un communiqué. Le nombre d’annonceurs est passé de 1 436 en 2005 à 1 828 en 2006, soit une progression de 27 %. Les secteurs les plus fortement représentés sont le voyage-tourisme, l’informatique, l’équipement et le matériel de sport, les télécommunications, l’audiovisuel, la photo et le cinéma, ainsi que les services. Les portails et les moteurs de recherche attirent 22,7 % des investissements, les fournisseurs d’accès Internet 21,9 % et les sites d’informations et d’actualité 15,6 %.
Au vu de ces résultats, on peut conclure que l’année 2006 a été favorable aux principaux médias qui ont vu leur principale ressource financière augmenter, la plupart étant exclusivement financée par la publicité (télévisions et radios privées, Internet, presse gratuite). L’année 2005 qui avait vu la croissance des dépenses de communication ralentir par rapport à 2004 (+ 3,4 % par rapport à 2003) laisse place à une très bonne année 2006 pour les principaux supports publicitaires.
Source : Source IREP – France Pub 2005
Source IREP – France Pub 2006
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Par Aurélie RODRIGUEZ