Aujourd’hui, il n’est pas possible de passer à coté des messages “mangerbouger”: “Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière”, “pour votre santé évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé”….afficher dans les publicités de nourritures et boissons diverses.
L’augmentation des problèmes nutritionnels, le surpoids, chez les enfants notamment, ont contraint les pouvoirs publics à agir. Cela passe par plusieurs mesures comme, l’interdiction des distributeurs de sucrerie et sodas dans les écoles ou encore, l’obligation d’informer les consommateurs des “dangers” de certains aliments.
Les informations à caractères sanitaires se retrouvent désormais dans toutes les publicités concernant la nourriture, les boissons. Cela se fait via des messages défilant ou fixes, incrustés dans la publicité, aussi bien à la télévision que dans la presse ou encore au cinéma. Plus encore, on retrouve ces informations dans de petits clips animés, destinés aux enfants, où l’ont voit les aliments “nocifs” bouger et parler (le beurre, le sucre…).Les émissions pour enfants elles même se sont mis aussi à délivrer ce type de message.
Mais cela se retrouve aussi dans des programmes courts destinés plutôt aux adultes (sur France 2 notamment).
Cette obligation imposée aux publicitaires ressort du décret n° 2007-263 du 27 février 2007, relatif aux messages publicitaires et promotionnels en faveur de certains aliments et boissons modifiant le code la santé publique.
Ce décret ajoute au titre III du livre Ier de la deuxième partie du code de la SP un chapitre III (article 1er). Il faut désormais que les messages publicitaires et promotionnels de l’article L 2133-1 contiennent des informations sanitaires, dont le contenu doit être fixé par arrêté ministériel.
Celui-ci date du 27 février 2007 et liste, dans son article 1er, premier alinéa, quatre messages généraux à incorporer dans les publicités. Il donne aussi différents cas particuliers: celui des publicités pour les préparations à base de céréales et celui des aliments pour bébés ou encore des publicités télédiffusées et radiodiffusées encadrant les programmes pour les enfants.
L’arrêté défini aussi la manière dont doivent être ces fameux messages: lisibles, audibles (article 1er sixième aliénas), sous la forme d’un bandeau fixe ou défilant pour les messages publicitaires diffusés à la télévision ou au cinéma, durant toute la durée du message ou dans un écran le suivant immédiatement (article 2), l’obligation d’inscrire le site www.mangerbouger.fr, la diffusion immédiate après le message publicitaire pour la diffusion à la radio (mode qui bénéficie de trois textes en plus des généraux énoncés par l’article premier) (article 3) etc.
La publicité, à la base purement commerciale, tend à devenir informative, par l’immixtion des pouvoirs publics. Pour le moment, celle ci est bénéfique et peu dangereuse au premier abord, mais ne faut-il pas se méfier de ce genre de pratiques?
Source: www.bvp.org/fre/informations-professionnelles/actualités/decret-santé.html
Laurie PROPOLIS