VERS UNE REFONTE PROCHAINE DU BUREAU DE VERIFICATION DE LA PUBLICITE?

Certaines associations reprochent aux marques d’utiliser des arguments écologiques dans leurs campagnes publicitaires (cas de GDF dont le slogan était “une énergie durable entre nous” remplacé désormais par “une énergie nouvelle entre nous”). De ce fait, elles souhaiteraient une remise en cause du contrôle publicitaire en France,actuellement effectué par le Bureau de vérification de la publicité (BVP). C’est lors de la préparation du Grenelle de l’environnement (qui ouvre ses portes le 24 octobre 2007), qu’elles ont relancé le débat.

Le Bureau de vérification de la publicité est un association d’auto discipline, composée de professionnels. Le but de cet organisme est de “mener une action en faveur d’un publicité légale, véridique et saine dans l’intérêt des professionnels de la publicité, des consommateurs et du public”

Les ONG, regroupant des associations environnementales, voient dans le principe d’auto discipline prôné par le BVP certaines limites. De ce fait, elles proposent la création d’une nouvelle instance indépendante, un conseil supérieur de la publicité (CSP), passant alors d’une logique d’auto régulation à celle d’une co régulation publicitaire.
Celui ci aurait une formation différente du BVP. En effet, le CSP serait ouvert aux représentants de la société civile ainsi qu’à des personnes publiques, tandis que, le BVP est aujourd’hui composé de trois collèges d’annonceurs, de publicitaires et de médias.

Les réactions sont multiples quant à ce projet. L’Union des annonceurs (UDA) ne voit pas d’un bon oeil cette proposition. Il n’est pas question pour eux de créer un quatrième collège pour accueillir les associations et les pouvoirs publics au sein du BVP. De ce fait, elle mène une réflexion au sein du Conseil National de la Consommation sur la régulation publicitaire et propose le mise en place un système de sanction pour manquement aux règles fixées par la profession.
Quant aux publicitaires, ils sont partagés. Un communiqué des l’Association des Agences Conseil en Communication (AACC) a été publié le 11 octobre prônant une certaine ouverture tout en confirmant leur solidarité à l’interprofession.
Le BVP à lui publié un rapport le 12 octobre ( rapport pouvant être retrouvé sur le site du bvp: http://bvp.org.fr/ ) dans lequel il exprime sa volonté de faire appliquer des règles nouvelles, “mises en place pour permettre une publicité responsable en faveur du développement durable”. De plus, il y établi une liste de toutes les entreprises qui auraient modifié leur campagne sur son conseil. On peut citer: Gaz de France, BMW, Opel, Mitsubishi , mais aussi Mac Donald’s, Iveco etc. L’association profite de ce communiqué pour donner son point de vue sur la polémique. (cf le site du bvp pour retrouver l’intégralité du rapport)
A l’opposer, certains se montrent en faveur de la création du quatrième collège au sein du bureau de vérification de la publicité. C’est le cas notamment du président de la Commission développement durable et patron de l’agence Ligaris.

Qu’en est-il de l’avenir du BVP? Une longue discussion est lancée…
sources: – www.lemonde.fr GIRARD L., “les ONG réclament une refonte du bureau de verification de publicité” Le Monde, 17 Octobre 2007
– http://www.bvp.org/fre/
Laurie PROPOLIS