Le vendredi 2 novembre 2007 a été un jour noir pour l’industrie du cinéma américain, puisque c’est la première grève des scénaristes depuis 1988, époque à laquelle le conflit avait durée cinq mois et coûté des centaines de millions de dollars à l’industrie cinématographique et télévisuelle américaine.
En effet, après trois mois de négociations infructueuses entre scénaristes de cinéma et de télévision et producteurs américains, et faute d’entente lors des négociations de la dernière chance sous l’égide d’un médiateur fédéral, la grève a été lancée par le syndicat des auteurs (Writers Guild of America) le lundi 5novembre 2007.
Cette décision risque d’avoir d’importantes répercussions, on parle même de paralysie de pans entiers de l’industrie du divertissement aux Etats-Unis. Il y aura environ 12000 scénaristes grévistes. Ces derniers revendiquent une revalorisation des droits d’auteur des scénaristes liée aux nouveaux modes de diffusion de leurs œuvres (internet-téléphones portables-baladeurs numériques-vente de DVD). Ces derniers ne perçoivent que cinq cents sur la vente d’un DVD et souhaitent désormais en toucher huit cents, ce qui ne semble pas excessif vu le prix de vente d’un DVD. L’Alliance of Motion Picture and Television Producers –AMPTP- puissant syndicat des producteurs rejette leur demande en invoquant notamment la non rentabilité de la diffusion des programmes sur internet.
La WGA a placé ses premiers piquets de grève à New York et Los Angeles.
On s’attend à un bouleversement des programmes de chaines de télévision et les premières productions touchées sembleraient etre les talk-shows de soirée tel que « Saturday Night Live ou Tonight Show with Jay Leno », dont les répliques sont écrites au jour le jour.
En revanche, on ne prévoit pas de conséquences immédiates pour les films, téléfilms et séries hollywoodiennes puisque des dizaines de scénarios ont été emmagasinés en cas de crise éventuelle.
Ces différents entre scénaristes et producteurs peuvent éventuellement avoir un effet boule de neige car on évoque la possibilité d’écourter les saisons des séries prime time tel que la série Heroes en raison de ses résultats financiers peu probants ou encore Prison Break. En juin viennent à échéance les contrats des metteurs en scène et acteurs, les négociations s’annonçant tendues, il faut espérer que cette grève à durée illimitée n’aura pas les mêmes enjeux économiques que la grève de 1988. Malheureusement, on prévoit déjà des pertes potentielles pouvant se chiffrer à plus d’un milliard de dollars.
Source :
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Julie TOLZA