LE FILM SEX AND THE CITY RENOUE AVEC LA TECHNIQUE DU PLACEMENT DE PRODUIT.

La série américaine à succès ayant inspiré le très médiatique long-métrage sorti le 28 mai a fait accéder de nombreuses marques à la notoriété.
Quatre ans après le dernier épisode de la série, la version cinéma vient, selon certains critiques, gâcher ce que la série avait pourtant réussi : faire tenir aux marques un vrai rôle dans le scénario, sans tomber dans la pratique du placement de produit. Selon le PDG de l’agence JWT Paris, dans la série, « l’amour des marques chez les personnages était totalement naturel » et de surplus selon Jean-Patrick Flandé de Film Media Consultant, s’était même l’inverse du placement de produit, dans la série, la marque vient « habiller le personnage et lui donner une personnalité ».
Le film, quant à lui, donne l’impression d’un spot publicitaire longe durée. En effet, c’est plus de 150 marques qui défilent à la chaîne. On retrouve les petits designers que la série avait fait émerger, mais ces derniers sont désormais noyés dans une flopée de concurrents.
A l’inverse de la série qui, en son temps, a été pour les marketeurs un vrai champ d’expérimentation, ils n’apprendront rien avec le film. Dans la série, il apparaissait une population de femmes percevant leurs amis comme leur famille, le luxe comme un dû, l’individualité comme un besoin…vivant seule plus longtemps et s’enrichissant peu à peu, cette cible est ainsi devenue un potentiel lucratif pour les spécialistes du marketing.
La série a aussi contribué à rendre la haute couture plus désirable, ainsi, dès que les fans de la série ont appris que le sac Tour Eiffel de Timmy Woods apparaîtrait dans le long métrage, le bureau de la marque a été envahi de commandes provenant du monde entier.
Le fait que le long métrage est renoué avec la pratique du placement de produit s’explique par le fait que le succès de Sex and the city a mené la série au cinéma, le grand écran… et quel meilleur support publicitaire que le cinéma ? Un public réceptif qui ne peut pas zapper et qui, entre l’essor du DVD et les rediffusions télévisées, va être amené à voir et revoir le film et donc le produit.
Le placement de produit est l’exemple parfait du mariage entre publicité et cinéma et depuis quelques années, il connaît un boom extraordinaire et s’ancre dans l’esprit des annonceurs puisque les centaines de millions de spectateurs dans les salles de cinéma représentent aussi des centaines de millions de consommateurs! Une manne qui suscite la convoitise des annonceurs.

Fanny BAYLE