LES MEDIAS EN FONT-ILS TROP SUR LA CRISE FINANCIERE ?

L’économie mondiale traverse une période difficile. Les bourses du monde finissent toujours déficitaires et la conscience des citoyens y est particulièrement sensible. L’attention, la retenue et la « pesée des paroles », sont indispensables afin d’éviter les crises de panique et les démarches précipitées. Malheureusement les médias des pays européens contribuent souvent avec leur attitude à l’aggravation des problèmes.
En France une des réactions reçues par « Le Monde.fr » quant à son traitement de la crise financière est la suivante : « C’est bon, on a compris… La Bourse chute ! Tout ce que vous faîtes n’est que de la dramatisation à sensation et vous empirez les choses en effrayant vos lecteurs. C’est scandaleux !”
En Grèce, la majorité des médias privilégient une approche sensationnaliste et donc anxiogène de l’actualité financière. En utilisant les exagérations les chaînes de la télévision ont empiré les faits.
Le Conseil grec de l’audiovisuel a invité les médias à la retenue dans leur couverture de la crise financière.
Selon le texte de la décision, le gendarme des ondes demande aux radios et aux télés grecques “de ne pas relayer des informations non fondées et de faire preuve de la prudence requise pour ne pas créer confusion et panique dans le public”.
Grégoire Biseau, rédacteur en chef du service Eco-terre de Libération, estime de son côté que “le travail d’un journaliste, c’est de rendre compte d’une réalité”, et que “si l’on pense aux potentielles conséquences négatives d’un papier, on arrête de faire ce métier”.
L’intervention des gouvernements des États-membres est indispensable, afin de limiter l’esprit de panique et la croissance du phénomène des retraits massifs des dépôts, lesquels gonflent le phénomène. La médiatisation de la crise est dangereuse, si elle n’est pas accompagnée d’un minimum d’analyse.
La crise internationale financière a démontré que les marchés doivent être libres, mais aussi régulés. Cette règle, cependant doit aussi être applicable aux médias, lesquels ont le droit et l’obligation d’être libres, mais également responsables.
Sources :
www.lemonde.fr
www.e-net.gr
Chrysavgi ATSIDAKOU

(Maîtrise en Droit, Université Nationale et Capodistienne d’Athènes)