Microsoft, le géant de l’industrie informatique, vient de déposer un brevet concernant une technologie de censure vocale.
Celle-ci consiste en une analyse en direct ou en différé d’une source audio contenant de la voix qui confronte le contenu de cette source à une base de donnée préétablie par l’utilisateur du système et filtre les mots « interdits » en les remplaçant par un son incompréhensible pour l’oreille humaine.
Avec le développement et la généralisation de l’internet et du jeu en ligne ce mécanisme aurait pour but de protéger les enfants face aux contenus de certaines conversations mais à également vocation à s’appliquer à tout mode de diffusion comme le souligne le titre du brevet Automatic censorship of audio data for broadcast, qui pourrait se traduire par censure automatique de donnée audio pour la diffusion.
Si le but avancé peut se comprendre, la protection des mineurs est en soi un but louable, les dérives qu’engendrerait l’application de cette technologie voulue par la firme de Redmond restent pour le moins problématique.
En effet, le contenu censuré est fait à partir d’une base de données préétablie par l’utilisateur du procédé et selon sa nature (entreprise ou gouvernement par exemple) celui-ci peux simplement bloquer une liste de mots déplacées mais peux aussi empêcher le déroulement d’une libre conversation et constituer une atteinte à la liberté d’expression et de communication.
Ceci d’autant plus que la technologie protégée par ce brevet semble pouvoir s’appliquer à toute forme de communication utilisant la voix, de la radio, au jeu en ligne en passant par le téléphone, fixe ou mobile.
Cette technologie semble n’être pour l’instant qu’un brevet protégeant une application non encore développée mais le simple fait de déposer un tel brevet est inquiétant surtout dans la société de l’information dans laquelle nous vivons.
Benjamin SOUSSAN
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