Un documentaire diffusé le mardi 28 avril 2008 par MEGA CHANNEL, la plus grande chaîne privée de la télévision grecque, a rappelé qu’aujourd’hui encore, dans le monde « civilisé » de 2009, la liberté d’expression n’est pas un droit acquis. Dans de nombreux pays, les fondements et les principes de la démocratie ont été sacrifiés sur l´autel du pouvoir et des intérêts particuliers.
Le sujet du documentaire est une maison parisienne unique en son genre dans le monde entier. C est la maison des journalistes en exil. C’est un asile moderne des gens de la presse – venant de différents pays du monde – qui ont été censurés, emprisonnés, torturés, menacés de mort pour leurs reportages, leurs articles ou leurs livres. Des hommes et des femmes qui se sont retrouvés opposés au pouvoir, aux extrémistes, confrontés à des intérêts puissants et au dilemme entre se taire ou mourir en défendant la liberté de la presse. C’est le refuge secret des persécutés et exilés volontaires, la maison de ceux qui ont été obligés d’abandonner leurs familles et leur patrie, quand la vérité est devenue dangereuse pour leur vie.
La lourde porte d’entrée s’ouvre avec un code électronique. Les vitres fumées et l’absence de toute inscription cachent ce qui se passe à l’intérieur et protègent la vie de ses locataires. A l’étage se trouvent quinze chambres spécialement aménagées. Au sous sol : une cuisine, un divan, une petite bibliothèque et une salle dotée d’ordinateurs.
Sept ans après l’ouverture de « la maison des journalistes », plus de 119 personnes en provenance de 40 pays ont été accueillis. L’objectif du fondateur, Philippe Spinau est de préparer les journalistes étrangers à leur nouvelle vie professionnelle en France en leur apprenant la langue et en aidant ces personnes dans les procédures administratives aux fins d’obtention de l’asile politique. Il veut leur redonner espoir pour une nouvelle vie.
Pendant six mois, “les premiers mois, les plus difficiles”, quinze journalistes partagent sous le même toit leurs joies et leurs angoisses en attendant que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides leur accorde le statut de réfugié politique. La Maison des journalistes a décidé de mettre à profit cette « parenthèse de vie » et permettre aux journalistes en exil de souffler après s’être arrachés de drames parfois cauchemardesques. Un repos nécessaire avant de reconstruire leur vie dans un pays dont pour la plupart ils ne connaissent pas la langue.
Cette œuvre d’humanité réalisée par « la maison des journalistes », nous conduit à nous interroger et à rechercher des solutions à ce phénomène dont l’actualité est constante tant qu’il y a des hommes qui perdent leur vie pour avoir défendu le droit fondamental de tous les hommes à la liberté de pensée et d’expression.
Sources :
www.telerama.fr
www.megatv.com Chrysavgi Atsidakou