PREUVE QUE LES PIRATES NE SONT PAS QUE DANS LES CARRAIBES …

Aux Etats-Unis, le choix des programmes audiovisuels a toujours été soumis à de vives critiques d’ordre qualitatif de la part des intellectuels Français. Cependant, nos grilles de programmes nationales sont constellées de programmes américains ou d’inspiration américaine. L’internet n’a fait que permettre à un plus grand nombre de personnes d’avoir accès à ce genre de programmes.

Outre Atlantique, Internet s’est développé beaucoup tôt qu’en Europe. Le phénomène s’est alimenté par l’apparition de nouveaux genres de programmes de téléréalité adaptés au format « en ligne » et à la consommation des internautes.

Justin Kan est un jeune américain d’origine asiatique vivant à San Francisco qui, dans un esprit créatif et dans une perspective lucrative, a décidé il y a quelques années de s’auto-filmer 24 heures sur 24 à l’aide d’une webcam attachée à sa casquette, et de retransmettre sa vie sur le web. Ce parangon de la mode du « lifecasting » a conduit Justin Kan vers une certaine renommée dans le cyberespace.

En Octobre 2007, Justin Kan décide d’exploiter une brèche de l’internet très prometteuse. De sa petite chambre aux Etats-Unis, il va alors commencer à rediffuser des contenus de chaînes télévisées étrangères. Aujourd’hui, les chaînes cryptées demandant un abonnement sont devenues son « filon ». Canal+, avec ses films et ses matches de foot exclusifs, et quelques 480 autres chaînes sont disponibles à ce jour sur sa « Justin TV ».ET ceci, de façon totalement libre et gratuite. L’impact est saisissant. Les internautes ont très vte compris leur intérêt à accéder à ce site. Plutôt que de payer un abonnement souvent hors de prix, ils se connectent à « Justin TV » pour regarder leur match de foot du samedi soir. Par exemple, après décomptes, la soirée multifoot de Canal+ du 23 Mai 2009 ne comptait pas moins de 79 000 connectés.

Si le problème juridique apparaît ici évident, que faire de Justin Kan et de sa chaîne « pirate » sur le Net ?
Le récurrent problème de territorialité vient à l’esprit de tous les juristes. Comment condamner une personne résidant aux Etats-Unis « empruntant » des contenus Français et les redistribuant au plus grand nombre gratuitement et sans autorisation ? Il est clair que « Justin TV » n’est qu’un « poisson dans l’océan » des sites internet pirates. Chaque jour de nouveaux sites apparaissent et l’information se répand à la vitesse des connections. Finalement, la véritable question reste celle-ci : la loi « Hadopi » apportera-t-elle une réponse réaliste et efficace à ce problème ?

Sources:
LePoint.fr

L’express.fr
Stara BAKER