LA COURSE AU SENSATIONNEL : UN RISQUE POUR LE RESPECT DU PRINCIPE DE L’HONNETETE DE L’INFORMATION

L’honnêteté de l’information est un principe selon lequel il est impératif pour un journaliste de vérifier les sources dont il dispose avant de diffuser une information. Cette information doit être juste, vérace et ne doit en aucun cas être créer par un journaliste.
Le récepteur de l’information, le public a tendance à prendre pour acquis les informations données, notamment lors des journaux télévisés. Les journalistes des journaux télévisés bénéficient d’une forte notoriété, et leur rôle « sérieux » leur donne un pouvoir auprès des téléspectateurs qui forgent souvent leur perception en fonction de leurs dires.
Le code de déontologie des journalistes ainsi que les conventions des chaines privées et les cahiers des missions et des charges des chaines publiques reprennent ce principe et énoncent qu’il est interdit de recourir à des procédés susceptibles de nuire à la bonne information du téléspectateur.

La course au sensationnel est la pratique qui tend à chercher à tout prix un sujet choquant, qui fasse sensation auprès du public. Ce phénomène est intimement lié à la course à l’audimat, le but est de rassembler le plus de téléspectateur devant le petit écran. Ce comportement peut être néfaste en ce qu’il peut fausser la réalité, ou la détourner. Il est possible qu’une mauvaise interprétation des faits soit diffusée pour lancer un sujet controversé. La première impression donnée lors de la diffusion du sujet est très importante, après le public se lasse d’entendre les mêmes informations, et ne retiennent que les premières images vues ou entendues.

Lors d’une affaire récente, l’affaire dite « D’UCKANGE », on a pu constater cette tendance à l’extrapolation. Une petite fillette fut poignardée et alors même, que l’enquête judiciaire commence, les journaux font une interprétation des faits qui relance la polémique de l’incidence des jeux vidéo sur le comportement des mineurs. Il est dit que la fillette est décédée à cause d’une dispute avec son frère pour une console de jeux, les journaux reprennent cette histoire, font intervenir des experts qui accusent le rôle des jeux vidéos. Au final, c’est la mère qui avait poignardé sa fille suite à un excès de colère.

Cette affaire, parmi d’entre d’autres similaires, montre la hâte des journalistes à interpréter les faits et soulève leur manque d’objectivité. Ils prennent évidemment des précautions lors de l’annonce des faits, mais le reportage qui suit tend à évincer toute prudence, en ce qu’il sous entend que leur interprétation est la réalité des faits.

Ce comportement génère la confusion et le téléspectateur prend pour acquis ce qui est dit, notamment, que la découverte des faits réellement passés ne faisaient pas l’objet du même empressement que le furent les premières diffusions.

Le sensationnel est toujours le but de l’actualité, les journalistes veulent avoir un scoop parfois même au détriment de la réalité. Il est nécessaire de revenir sur ce sujet pour prévenir du risque que cela encourt pour la véracité des faits énoncés. Les sources doivent être vérifiées avec exactitude, et il ne faudrait pas permettre la création de sujet.

L’annonce faite par les journalistes, même si ils évoquent le fait que cela n’est pas certain, permet de créer un doute. Si ils savent que cela n’est pas encore sûr, ils ne devraient même pas en parler, cela est contradictoire, car pour combler un vide dans leurs journaux, ils annoncent un fait en connaissance de cause, ce fait n’est pas justifié mais on le signale quand même !
Sources :

www.csa.fr
www.tf1.fr
www.france2.fr

Angéla LAMORE