Le Parti Pirate suédois qui prône une remise à plat des droits de la propriété intellectuelle et de la protection de la vie privée sur Internet ne cesse de fédérer autour de lui l’ensemble des insatisfaits.
L’exposition médiatique du procès de “The Pirate Bay”(ancien plus grand site de téléchargement illégal) a accentue ce phénomène à tel point que le nouveau parti (création 2006) a dépasse le Parti de gauche (Vansterpartiet) et compte désormais plus de 42.000 membres représentant ainsi la quatrième force politique nationale (bientôt la troisième puisque le parti centre a 43.000 membres).
L’influence est t’elle que les sondages donneraient a cet “epouvantail” politique 5.1% des voix aux élections européennes soit l’équivalent d’un siège au Parlement européen!
Pendant ce temps en France le débat houleux de l’HADOPI déchaîne les foules et les passions. L’acharnement que met le gouvernement a forcer l’adoption du texte met en évidence l’inconcevabilité d’un tel parti dans l’hexagone.
On peut toutefois noter la présence d’associations significatives comme la Quadrature du net qui reprennent les motivations du Parti Pirate dans leur lutte contre le développement d’un système ultra répressif portant atteinte a des libertés fondamentales.
Mais concrètement, que peut espérer aujourd’hui le Parti Pirate suédois. Sa représentativité à l’échelle européenne semble même en cas d’obtention d’un siège n’être qu’honorifique.
A quand le Parti Pirate français ? Dans le contexte actuel rien ne semble moins sûr, à la vue des pressions médiatiques, politiques et économiques émanant des différents lobbies et acteurs de l’industrie de l’entertainment.
Toutefois une telle formation pourrait être représentative des consommateurs et “pirates du net” vu qu’actuellement aucun parti politique ne semble créer de consensus en son sein. La clarté permettrait d’apporter de l’objectivité dans les débats européens et nationaux puisque aujourd’hui le projet HADOPI n’est que la résultante d’une récupération politique plus que subjective de quelques individus qui y voient le moyen d’être reconnus.
Julien MANUNTA