VERS LA CREATION D’UNE LICENCE GLOBALE…….AU PAYS DE L’ONCLE SAM

Trois (Warner, EMI, Sony) des quatre (Et Universal) majors du disque sont en train de mettre en place un projet de licence globale qui favorisera le téléchargement légal de contenu audiovisuels sans DRM (mesures techniques de blocages), pour environ 5 euros par mois.

Une société de gestion des droits d’auteur nommée choruss serait chargée de la collecte et de la redistribution des capitaux.

Ce système se différencie complètement du projet socialiste français de “contribution créative” présente comme une alternative a l’Hadopi. La licence globale américaine serait optionnelle, c’est a dire seulement imposable a ceux qui souhaiteraient consommer des contenus audiovisuels sur internet. Le système ne pourrait donc pas être perçu par les citoyens comme une taxation supplémentaire castratrice, illégitime et inappropriée en ces temps de crise.

Ce projet illustre parfaitement la volonté des grandes industries américaines de s’adapter avec perspicacité aux évolutions engendrées par Internet et s’inscrit dans la continuité du système Hulu (site de streaming mis en place par les Majors de cinéma US).

Dans un premier temps, l’offre ne concernerait que certaines universités américaines mais pourrait en cas de succès, rapidement s’étendre aux fournisseurs d’accès qui diffuseraient alors nationalement le procède.

Il semblerait qu’outre manche l’Oncle Sam ait lâché du lest concernant la répression de la fraude. La nouvelle logique étant mettre en oeuvre des systèmes efficaces détournant les actions contrefaisantes au profit d’une consommation légale, peu chère et qualitativement plus élevée.
Le Parlement français soutenu par Universal a quant a lui adopte l’Hadopi, système de coercition par excellence.
Mais soyons sur d’une chose, EMI & Co n’ont rien d’entreprises philanthropiques, leur choix de s’engager dans la collectivisation n’a pour d’autre but que d’augmenter ou du moins de maintenir la rentabilite actuelle de l’industrie du disque. Peu importe, le but etant de satisfaire auteurs de contenus et consommateurs…

Julien Manunta