Avec l’apparition sur Internet des logiciels de partage de fichiers et le piratage des films, puis la vidéo à la demande, la fréquentation des salles de cinéma a baissé. Cette tendance semble difficile à endiguer aujourd’hui, même lorsque des films ont un budget important et ont profité d’une grande promotion auprès du public.
De ce fait, les exploitants de ces salles ont dû trouver d’autres moyens pour augmenter à nouveau la fréquentation.
Depuis longtemps déjà, les films en 3D existaient, mais ils restaient assez peu nombreux.
Mais aujourd’hui, ceux-ci se développent et sont de plus en plus présents dans les salles obscures. Cette brusque augmentation est due à la forte présence au box-office des films d’animation en images de synthèse.
Cette nouveauté a nécessité, pour les exploitants de salles de cinéma, des investissements majeurs sur le plan technique.
Certaines salles ont choisies d’opter pour un écran métallique et un filtre placé devant le projecteur, d’autres ont investies dans des lunettes spéciales qui font office de filtre. Mais dans un cas comme dans l’autre, les sommes investies sont conséquentes et tous les exploitants ne peuvent pas se permettre de tels aménagements.
À côté de ce système, depuis 2006, des sociétés comme Ciel Écran proposent aux cinémas de retransmettre par satellite des spectacles, principalement des opéras ou des concerts. Ainsi, des salles de cinéma françaises diffusent par exemple des opéras en direct du Metropolitan Theatre, l’opéra de New York.
Cela permet aux spectateurs de profiter d’un spectacle de qualité, et ce dans toute la France, y compris dans des endroits qui ne reçoivent pas de tels événements habituellement.
De plus, les prix pratiqués, bien qu’étant plus élevés que des places de cinéma classiques, restent inférieurs à ceux des Opéras.
Cette opération se révèle intéressante également pour les exploitants qui font un bénéfice plus important lors de ces retransmissions en remplissant les salles de cinéma. Sans oublier les produits dérivés qui sont vendus aux spectateurs pendant les entractes.
Ces nouvelles voies pourraient se révéler être fructueuses pour les exploitants de cinémas. Elles ont en effet le mérite d’attirer de nouveaux publics et de les fidéliser plus aisément. Et c’est sans doute par cette diversification que passera le salut des cinémas.
Cependant, tous ne peuvent prétendre à de tels investissements lourds et coûteux. Si cela est possible pour de grands complexes commerciaux, les petits exploitants notamment en zone rurale risquent d’être défavorisés et un fossé pourrait bien se creuser. Mais on pourrait se demander si la survie de ces petits exploitants ne passera pas à l’avenir par un sacrifice financier afin de renouveler les équipements. À défaut, les modes de consommation du cinéma à domicile pourraient définitivement prendre le pas sur les salles de petite taille.
Sources :
http://www.france2.fr/cultureetloisirs/musique/musique-classique/info/41180314-fr.php
http://www.cielecran.com/index.php?id=9
Amandine QUENTON