Le développement de la presse du papier vers l’électronique remonte à la fin des années 90. Il s’agissait en effet des journaux imprimés préexistants et mis en ligne. Ils ont été créés souvent à l’initiative des éditeurs des grands journaux à parution régulière. Les professionnels des sites de presse considèrent le support en ligne comme un média sans contraintes temporelles et spatiales. Sur l’Internet, toute action est possible: de l’information en temps réel et en continu, à la publication de textes très longs dans leur intégralité. La dématérialisation de l’information, qui ne signifie pas l’absence de support physique, a tendance à faire disparaître toutes les contraintes inhérentes à la production et à la diffusion d’informations, c’est pourquoi nous pouvons voir une évolution vers l’internet qui va pouvoir réagir face à cette crise de la presse.
Par ailleurs, aujourd’hui les journaux expérimentent un rapprochement entre les rédactions de l’imprimé et d’internet. C’est Serge July, ex patron de Libération qui a expérimenté en 2005 la naissance d’un quotidien « bimédias ». A partir d’un seul poste, le journaliste pourra, grâce à un logiciel, travailler sur le papier, le web et la téléphonie mobile. Le premier à réaliser ce pas en avant a été le journal « les échos » au mois de juin de juin dernier qui a fusionné les rédactions du journal papier et du site web. Cela peut permettre de donner une nouvelle impulsion à la presse. C’est une démarche qui n’existe qu’à l’étranger: au Daily Telegraph.
Cependant, ce nouveau mode de communication peut connaitre des limites.
En France, un journal est une oeuvre collective dans laquelle se fondent les contributions des journalistes, la publication d’articles publiés sur le web d’articles publiés au préalable sur papier est soumise à l’autorisation de son auteur. Mais il existe des divergences selon les journaux en fonction de la convention collective et des discussions menées entre les éditeurs et les syndicats de journalistes. Les droits d’auteur des journalistes peuvent être considérés comme un frein au développement multimédia.
Limite également quant à la qualité de l’information. Deux problèmes apparaissent : celui de l’écriture et celui de la fiabilité des sources. Le principe général de l’écriture journalistique est celui de la pyramide inversée, guidée par les cinq questions, dites des « 5W ». La multiplication des sources potentielles et leur utilisation suscite des interrogations, certains considèrent que cette multiplication permettrait aux journalistes de retrouver des fonctions de mise en présence et de confrontation des opinions qui vont de pair avec le journalisme d’investigation. Mais d’autres soulignent que toutes les sources sur l’Internet ne se valent pas, et concourent à noyer le journaliste dans le flot de l’information.
Mais en conclusion, il est possible d’affirmer que « l’Internet ne bouleversera pas le métier du journaliste et la substance de son activité professionnelle, cet outil accompagne le changement mais il ne le produit pas ».
Sources :
http://www.snj.cgt.fr/auteurs/internet.html
http://www.bakchich.info/Les-journalistes-web-ces-nouveaux,05545.html
Marine ABAZIOU