LE DÉBAT SUR LA NOCIVITÉ DES PORTABLES EST TOUJOURS D’ACTUALITÉ

Bien qu’aucune étude scientifique ne permet d’affirmer le risque de cancer lié à l’utilisation du portable, certains États ou pays préfèrent réviser la fréquence de leur émission à la baisse ou tout simplement sensibiliser leur population.

Après les décisions controversées des tribunaux de droit commun français ordonnant le démantèlement des antennes relais au nom du principe de précaution, c’est au tour de l’État de Maine aux États-Unis d’Amérique du Nord de prendre l’initiative. En décembre 2009, Andrea Boland, un parlementaire de Maine, déclara vouloir que son État soit le premier à imposer que les portables comportent un avertissement. La notice, à l’instar des paquets de cigarettes, informerait l’utilisateur sur les risques de cancer liés à l’utilisation du portable.

Une telle initiative a été aussi lancée dans l’État de San Francisco ou le Maire Mayor Gavin veut que sa ville soit la première à imposer une telle obligation. Si une telle loi viendrait à rentrer en vigueur à Maine, les fabricants devraient mettre des étiquettes d’avertissement sur les portables et leurs emballages relatives au risque potentiel de cancer du cerveau lié aux expositions des champs électromagnétiques (CEM). La notice recommanderait aux utilisateurs, en particulier aux enfants et aux femmes enceintes, de tenir les appareils loin de leurs têtes et de leurs corps, sans oublier le mot avertissement en rouge, à coté duquel serait placé l’image en couleur du cerveau d’un enfant. La proposition de San Francisco va encore plus loin. Elle imposerait que soit précisé le degré d’absorption des fréquences radios de chaque portable en caractère au moins aussi gros que le prix d’achat.

En France, le décret no 2002-775 du 3 mai 2002, découlant de la recommandation européenne 99/519/CE du 12 juillet 1999 n’exige pas de faire mention des risques potentiels liés à l’utilisation du portable. Elle fixe plutôt les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunications, ou par les installations radioélectriques de 0 Hz à 300 GHz. Des réponses scientifiques plus claires sur la nocivité des mobiles sont impératives pour éclairer les utilisateurs et les pouvoirs publics sur les mesures à prendre en vue d’assurer une meilleure protection de leur population.
Ronald AUGUSTIN
Sources :

http://www.msnbc.msn.com/id/34502456/ns/health-cancer/#storyContinued

http://carrefourlocal.senat.fr/vie_locale/cas_pratiques/quelles_restrictions_appliquent_matiere/index.html