LA LIBERTE DE PRESSE DANS TOUS SES ETATS

La liberté de presse est en péril…

…C’est ce qu’affirment les indicateurs internationaux qui observent que la liberté de presse.est en net recul depuis huit années consécutives dans le monde.
L’année 2009 révèle une dégradation continue des conditions dans lesquelles les journalistes et professionnels de la presse travaillent.

Depuis 1980 une ONG américaine « Freedom House » est devenu un des indicateurs les plus fiable en ce qui concerne la liberté de presse. Ainsi tous les ans l’ONG rend un classement des pays les plus démocratiques, le « Freedom of Pess Index ». Ce classement est établi par rapport à l’environnement politique et juridique qui encadre les medias de chaque pays. L’organisation se penche, désormais, aussi sur la liberté de diffusion sur internet.

Le classement rendu en mars 2010 pour l’année 2009 est assez inquiétant. On constate que de nombreux pays ont régressé en matière de libertés fondamentales, les plus grandes dégradations sont observées en Afrique Subsaharienne en Amérique Latine et au Proche-Orient. Seuls l’Asie et le Pacifique sont en progrès.

Chaque année « Freedom House » rend publique une liste noire des pays jugés comme
« non démocratiques », cette année dix pays y sont répertoriés, le Belarus, la Birmanie, Cuba, la Guinée équatoriale, l’Erythrée, l’Iran, la Lybie, la Corée du Nord, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. Ces états sont tous considérés comme dangereux pour l’activité des journalistes, ils sont victimes de censures politiques organisées par les institutions étatiques.

Dans la plupart des pays cités la presse locale est complètement privée de liberté.
« Freedom House » ajoute que dans ces pays « l’accès des citoyens à une information impartiale est sévèrement limité, et la dissidence est écrasée par l’emprisonnement, la torture et d’autres formes de répression ».

« Freedom House » souligne aussi que c’est en Iran que l’aggravation est la plus forte pour le Moyen Orient, suite notamment au vote organisé pour l’élection présidentielle de juin 2009, qui a reconduit, pour quatre ans, Mahmoud AHMADINEJAD. Cette élection a été fortement contestée par l’opinion publique.

Dans cette région du globe seule Israël gagne le statut de « pays libre », depuis la levée de l’embargo dirigé contre la Bande de Gaza, statut qui risque bien de lui être retiré depuis l’attaque meurtrière de mai 2010 contre une flottille d’aide humanitaire au large de Gaza.
L’intervention provoque un tollé et des réactions virulentes de la communauté internationale.

Outre le Moyen-Orient, il semble que d’autres zones mettent en péril la liberté de presse, c’est le cas de l’Amérique Latine ou l’Equateur, le Nicaragua, et le Venezuela qui ont vu leur situation empirée.

En Afrique subsaharienne l’Afrique du Sud et la Namibie déclinent. Ces deux pays passent de “libre” à “partiellement libre”. Espérons que le coup de projecteur occasionné par la coupe du monde de football donnera à l’Afrique du Sud ses galons de pays démocratique.

En Asie : le Bangladesh et le Bhoutan ont gagnés le statut de pays « non libres » à celui de « partiellement libres ». D’autres améliorations sont observées dans six autres pays, dont l’Inde et l’Indonésie, mais pas en Chine Populaire dont les médias demeurent muselés par le gouvernement.

L’Europe se maintient dans la catégorie de zone de pays « libres », néanmoins certains pays sont encore dans la limite. C’est le cas de l’Italie dont le gouvernement entretient des relations ambigües avec les médias. Rappelons que le chef du gouvernement italien Silvio BERLUSCONI est l’homme fort des médias dans le pays, cela tend à nous faire douter de la partialité de la presse locale. L’Italie est classée « partiellement libre », en raison indique l’ONG de « la concentration des médias et les ingérences officielles dans les médias publics ».

Toujours en ce qui concerne l’Europe, il semble que la chute de l’URSS, n’a pas garantie un passage à une démocratie pleine et entière, ainsi, d’après « Freedom House » la Russie, est demeurée en 2009 « parmi les environnements les plus répressifs et dangereux pour les médias ».

Aujourd’hui « Freedom House » estime que seul 17% des citoyens du monde vivraient dans des pays jugés comme démocratiquement libres, et qui encouragent la liberté de presse.

Sources :

Agence France Presse
www.freedomhouse.org (index 2010)

Eve POL